Jupiter Asset Management rappelle les atouts des obligations convertibles

06/02/2013 - 10:27 - Option Finance

(AOF / Funds) - Cruel dilemme pour les investisseurs. D'un côté, la majeure partie de l'économie mondiale est au bord de la récession avec des investisseurs qui ne se sentent apparemment pas concernés, tandis que de l'autre côté, nous atteignons des niveaux d'intervention monétaire et fiscale sans précédent, observe Lee Manzi, co-gérant du fonds Jupiter GF Global Convertibles chez Jupiter Asset Management. L'interventionnisme a clairement gagné la partie, poussant les investisseurs dans des actifs plus risqués par une sorte de " répression financière " (i.e. les mesures prises par les banques centrales pour baisser les rendements des obligations souveraines, les rendant ainsi moins attractives). Cette déconnexion ne va pas pouvoir durer éternellement, prévient le gérant. Le retour de la croissance économique est vital pour l'Occident, afin qu'il puisse gérer le poids de sa dette, et plus particulièrement pour l'Europe, pour qu'elle implémente les réformes structurelles nécessaires à une intégration cruciale et approfondie de la zone Euro. Cependant, du fait des échéances qu'il va falloir honorer et de budgets tendus, les pays ayant le plus besoin de cette croissance sont également les moins susceptibles de la générer, observe-t-il. Dans cet environnement incertain, Lee Manzie estime que l'une des options possibles est d'envisager les actifs ayant un potentiel de rendements asymétriques. Les obligations convertibles en font partie. L'asymétrie provient d'un côté des coupons reçus par l'investisseur et de la valeur de l'obligation arrivée à maturité (le principal), et de l'autre côté de la possession par ces mêmes investisseurs d'une option permettant de convertir cette obligation en action. Ce mécanisme offre la possibilité de bénéficier d'une hausse du prix de l'action tout en limitant, théoriquement, la baisse potentielle du prix de l'obligation convertible, assure le gérant. Il souligne que, toutes choses égales par ailleurs, les investisseurs en obligations convertibles doivent pouvoir capter progressivement plus de l'appréciation de l'action sous-jacente lorsque celle-ci monte, et subir une dépréciation moindre si l'action sous-jacente chute. Il est intéressant de noter que les obligations convertibles ont rapporté 7,4% (UBS Global Convertibles index dollar un-hedged) en moyenne chaque année entre 1994 et 2012, contre 5,3% pour les actions (MSCI World dollar un-hedged index) avec une volatilité nettement inférieure. AUT/ALO