Analyse clôture AOF France / Europe - Nouvelle correction à Paris

07/02/2013 - 18:06 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé, après les commentaires de Mario Draghi et des statistiques économiques contrastées aux Etats-Unis. Le président de la BCE est resté prudent sur les perspectives de croissance indiquant que la " faiblesse de l'économie de la zone euro devrait continuer de prévaloir au début de l'année 2013 ". Aux Etats-Unis, la chute de la productivité au dernier trimestre et le repli plus faible que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage ont pesé. Le CAC 40 a perdu 1,15% à 3601,05 points et l'Eurotop 100 a cédé 0,4% à 2350,45 points. En Allemagne, en hausse de 2,91% à 44,26 euros, Daimler a signé l'une des plus fortes hausses du Dax après la publication de résultats 2012 et de prévisions 2013 en ligne avec les attentes du marché. L'an dernier, le constructeur allemand d'automobiles et de camions a réalisé un bénéfice net record de 6,5 milliards d'euros, en hausse de 8%. Le groupe a bénéficié de la plus-value liée à la cession de sa participation de 7,5% dans EADS. Le résultat opérationnel des activités poursuivies a, lui, reculé de 10% à 8,1 milliards. Les prévisions du marché s'échelonnaient entre 8 et 8,2 milliards. A Paris, Alcatel-Lucent (-4,86% à 1,232 euro) a affiché la plus forte baisse du SBF 120 après l'annonce du prochain départ de son directeur général, Ben Verwaayen et malgré des résultats opérationnels moins mauvais que prévu au quatrième trimestre. Arrivé en 2008 à la tête de l'équipementier télécoms, l'ancien directeur général de BT n'aura pas réussi à en faire une entreprise " normale ", c'est-à-dire rentable et générant du cash, comme il s'y était engagé. L'année dernière, Alcatel-Lucent a enregistré une perte nette de 1,347 milliard d'euros et consommé 679 millions d'euros de trésorerie. Nexans a pris 0,51% à 37,44 euros après la publication de résultats annuels en ligne avec les attentes. Le numéro deux mondial du câble électrique a renoué avec les bénéfices en 2012 avec un résultat net part du groupe 2012 de 27 millions d'euros contre une perte nette de 178 millions d'euros en 2011 mais la marge opérationnelle s'est établie à 202 millions d'euros, soit 4,2% du chiffre d'affaires contre 5,7% en 2011. Cette situation s'explique par la dépréciation des actifs du groupe en Egypte, où l'activité n'est toujours pas revenue à la normale après le printemps arabe de 2011.

Les chiffres macroéconomiques

Le déficit commercial de la France s'est réduit de près de 7 milliards d'euros l'an dernier à 67,2 milliards d'euros contre 74 milliards en 2011. Le déficit s'est élevé à 5,349 milliards d'euros en décembre. Sur l'ensemble de l'année 2012, les exportations ont ralenti (+3,2 %, après +8,4 %) de même que les importations (+1,3 %, après +12,3 %). En Allemagne, la production industrielle a progressé de 0,3% en décembre après une baisse de 0,2% le mois précédent. Le consensus tablait sur une hausse moins prononcée de 0,2%. Sans surprise, le principal taux directeur de la Banque centrale européenne est resté inchangé à 0,75%, son plus bas niveau historique, à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE. Le taux de facilité de dépôt reste à 0,0%. Sans surprise non plus, la Banque d'Angleterre a laissé un peu plus tôt son taux directeur inchangé à son plus bas historique de 0,5%. La banque centrale a également a annoncé qu'elle maintenait le montant total de ses rachats d'actifs à 375 milliards de livres. Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont établies à 366 000 lors de la semaine close le 2 février. Les économistes visaient 360 000 après 371 000, chiffre révisé de 368 000, la semaine précédente. La productivité aux Etats-Unis a reculé de 2% au quatrième trimestre. Les économistes visaient un repli de seulement 1,2% après la hausse de 3,2% (chiffre révisé de 2,9%) au trimestre précédent. Vers 17h45, l'euro cote 1,3386 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/5