(AOF / Funds) - Compte tenu de l'évolution récente du Japon et de la Suisse, JPMorgan AM juge logique de s'interroger quant à l'impact d'une baisse significative de la livre sterling sur les actions britanniques. Si l'on étudie la sensibilité du marché des actions à l'évolution des devises, le marché des actions britanniques se caractérise par une des sensibilités les plus extrêmes. La corrélation simple de sa performance relative à l'indice mondial (en devises locales) par rapport au taux de change livre-dollar est de -0,83 depuis 2000. Parmi les marchés d'actions importants, seul le Japon fait l'objet d'une corrélation légèrement plus forte à - 0,85 par rapport au taux de change yen-dollar sur la même période - ce que l'on a pu encore constater très récemment. Cela s'explique par une raison fondamentale compte tenu de la proportion très élevée des chiffres d'affaires réalisés à l'étranger par les entreprises britanniques cotées (79 % au sein de l'indice FTSE 100, contre 54 % pour l'Eurostoxx 50 et seulement 33 % pour le S&P 500). " Bien entendu, dans les deux cas, ces corrélations en devises locales perdent de leur pertinence lorsqu'elles sont ramenées dans la même devise ", avertit JPMorgan AM. Pour autant, cette simple analyse suggère, selon lui, que si la livre sterling devait se déprécier significativement, les actions britanniques s'apprécieraient de manière substantielle. Au niveau fondamental, le gestionnaire d'actifs estime que les actions britanniques ne sont guère attrayantes, ce qui explique d'ailleurs sa sous-pondération dans son allocation d'actifs depuis un certain temps. Mais il n'hésiterait pas à surpondérer le marché britannique s'il anticipait une remontée de l'aversion au risque ou une nouvelle baisse de la livre sterling. AUT/ALO