Beaucoup de curieux aimeraient assister au conseil d'administration de Gaz de France qui se tient ce matin à partir de 10h00. Surtout depuis avant-hier et la phrase lourde de conséquences du management annonçant qu'il sera "difficile" de réunir les assemblées générales censées voter la fusion avec Suez avant le 1er juillet. Nous l'écrivions hier, Bercy avait annoncé auparavant que le décret de privatisation ne serait pas publié avant ces réunions, ce qui revient à dire que même cet élément "technique" majeur est repoussé après l'élection présidentielle de mai prochain, ajoutant une incertitude supplémentaire à l'issue du rapprochement. Rappelons que les 3 principaux candidats ont à des degrés plus ou moins avancés fait part de leur opposition au projet, même si Nicolas Sarkozy a mis de l'eau dans son vin en début de campagne pour ne pas froisser certains membres de la majorité.
Le conseil du jour pourrait être l'occasion de présenter une solution "alternative" au projet initial. Pas en remettant en cause le rapprochement, mais en faisant en sorte de nouer antérieurement à l'élection présidentielle des liens suffisamment forts avec Suez pour qu'ils empêchent de remettre en cause un projet plus vaste entre les deux géants. Plus facile à dire qu'à mettre en oeuvre en tout cas, pour des raisons techniques d'abord, puisque GDF est toujours dans le giron public, mais également humaines : Jean-François Cirelli, le patron de GDF, n'a pas adhéré aux premières propositions de prises de participations croisées lancées il y a quelques jour par son homologue de Suez, Gérard Mestrallet.
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