PPR : résultats 2012 portés par le luxe

15/02/2013 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - PPR a publié un résultat net part du groupe récurrent de 1,269 milliard en 2012, en hausse de 28,2% tandis que le résultat opérationnel courant affiche une hausse de 19,3% à 1,792 milliard d'euros, supérieur au consensus Thomson Reuters de 1,70 milliard. Sur la période, le chiffre d'affaires est ressorti en progression de 20,8% (+10,6% à taux de change constants) à 9,73 milliards d'euros, conforme aux attentes. Les résultats du groupe propriétaire de Gucci sont une nouvelle fois portés par les performances de ses marques de luxe, venues compenser la baisse des résultats de sa filiale Puma. Fort de ces résultats, PPR soumettra à l'approbation de l'Assemblée Générale du 18 juin 2013 la distribution d'un dividende en numéraire de 3,75 euros par action, en hausse de 7% par rapport à celui de l'exercice précédent, à laquelle s'ajoutera la distribution d'un dividende en nature par distribution d'actions du groupe Fnac dont la quotité sera déterminée ultérieurement. A propos de ses perspectives, PPR se dit confiant dans sa capacité à réaliser, en 2013, une nouvelle année de croissance soutenue de son chiffre d'affaires et d'amélioration de ses performances opérationnelles et financières et à finaliser son recentrage stratégique sur les secteurs du Luxe et du Sport & Lifestyle. François-Henri Pinault, Président-Directeur général, a déclaré : " PPR affiche en 2012 d'excellents résultats, tirés par les performances exceptionnelles de l'ensemble des marques de notre Pôle Luxe. La puissance de nos marques, la remarquable qualité de leurs produits et le développement minutieux de leurs canaux de distribution leur confèrent un potentiel de croissance organique considérable. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

- L'un des portefeuilles de marques de luxe (Gucci, Bottega Veneta, YSL, Boucheron...) les plus attractifs au sein du secteur ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé ; - Forte croissance des marques YSL et Bottega Veneta ; - Gestion rigoureuse de l'image des marques ; - Forte capacité à générer de la trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- Projet de cotation en Bourse de La Fnac (courant 2013) jugé audacieux par les analystes (CA et marges de la Fnac au plus bas) ; - Pas encore considéré comme un " pure player " du luxe : décote de conglomérat appliquée.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - Activité Luxe sensible à l'évolution du dollar et du yen ; - Catalyseur boursier : finalisation du recentrage, acquisition structurante et/ou un rachat des minoritaires de Puma à terme ; - Le pôle Luxe devrait représenter à terme près de 90% de l'actif net du " nouveau PPR " (83% actuellement).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon les données de la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), l'activité du commerce spécialisé s'est fortement repliée au mois d'octobre 2012, avec une baisse mensuelle de 4,4% (par rapport à 2011), à périmètre comparable. La consommation des ménages a été pénalisée par les annonces gouvernementales de hausses d'impôts et les destructions d'emplois. Aucun secteur d'activité n'a été épargné. Ce sont les moyennes surfaces des parcs d'activités commerciales qui ont le plus souffert avec une baisse d'activité de 6,4%, suivis des centres commerciaux de périphérie (-4,7%). En centre-ville, les boutiques ont mieux résisté, avec un recul de 2,1% en galerie marchande et de 2,4% en rez-de-chaussée d'immeuble. Au final, alors que le troisième trimestre 2012 marquait une stagnation du commerce spécialisé, le quatrième trimestre a débuté par une rechute du marché. Sur dix mois l'activité a diminué de 0,8%. Le contraste est saisissant avec le commerce en ligne qui a continué de bien se porter au troisième trimestre. Les ventes ont bondi de 21 % à 11 milliards d'euros, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD). Dans un contexte difficile, la Fevad maintient ses prévisions de croissance de 45 milliards d'euros pour 2012 et de 72 milliards d'ici à 2015. FTB/ACT/