CASINO : bond de 84,4% du résultat net 2012 grâce à l'international

21/02/2013 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Casino a réalisé en 2012 un résultat net en hausse de 84,4% à 1,065 milliard d'euros. Le dynamisme des marchés émergents a largement compensé la faiblesse des marchés matures, France en tête. Le résultat opérationnel du numéro deux français de la grande distribution a progressé de 29,3% à 2 milliards, conformément à la prévision formulée par la groupe en janvier. Casino a bénéficié de l'effet de la prise de contrôle du brésilien GPA et de la croissance organique à l'international. Ainsi, le résultat opérationnel à l'international a bondi de 65% à 1,32 milliard. En France, il recule de 8,6%. Pour 2013, Casino prévoit une progression de son activité et de ses résultats. Le groupe a maintenu son dividende inchangé à 3 euros. Le groupe, propriétaire de Franprix, Leader Price, Géant Casino, Cdiscount et Monoprix avait publié le mois dernier un chiffre d'affaires annuel en croissance de 22% (+4% à données comparables) à 41,9 milliards d'euros. Le PDG de Casino, Jean-Charles Naouri, a déclaré : "Le groupe a connu en 2012 une année de transformations majeures, notamment avec la prise de contrôle de GPA au Brésil et l'accord avec les Galeries Lafayette pour l'acquisition de 50 % de Monoprix, renforçant ainsi son profil sur l'international et les formats porteurs. Pour la première fois, le résultat opérationnel courant dépasse 2 milliards d'euros. En 2013, confiant dans la progression de son activité et de ses résultats, Casino poursuivra sa stratégie de retour aux fondamentaux en France et de croissance organique à l'international, tout en s'attachant à préserver sa structure financière".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Participation majoritaire dans toutes ses filiales de distribution ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limité, d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Focus sur les pays émergents (plus de 40% du CA) : position de numéro 1 ou 2 au Brésil, en Colombie, au Vietnam et en Thaïlande ; - Absent des pays européens, en dehors de la France. Faible sensibilité à une consommation durablement faible sur le Vieux Continent ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Immobilier également au coeur de la stratégie, via sa filiale cotée Mercialys.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les Emergents. Pénalisé du coup par les facteurs d'incertitude sur le marché français : consommation en berne, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Hard discount touché de plein fouet par la crise ; - Recentrage du groupe sur la proximité et les émergents pas encore pris en compte dans la valorisation boursière.

Comment suivre la valeur

- Décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur malgré profil défensif au sein du secteur ; - Catalyseurs boursiers : performances du groupe sur son marché domestique et confirmation du redressement de Leader Price ; - Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais changement des habitudes de consommation ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - A suivre, stratégie dans le non-alimentaire dans les centres-villes au travers de petites surfaces. Magasin test à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

D'après l'institut de recherche Kantar Worldpanel, les hard-discounters comme Aldi, Lidl, Dia, Netto ou Leader Price, ont subi une érosion de leur part de marché globale de 14% en 2009 à 12,9% en octobre dernier. Dans un contexte de crise, le hard-discount et ses prix bas devrait pourtant être plébiscité par les consommateurs. Or cette année les professionnels assistent plutôt à un retour vers les marques nationales et à un attrait pour les produits alimentaires associés à un vrai plaisir. Le hard-discount doit donc se réinventer et les distributeurs proposent aujourd'hui de plus en plus de grandes marques. Ces acteurs conservent néanmoins de fortes positions sur notre territoire. Ils regroupent 4700 magasins et sont fréquentés par 71% des ménages. FTB/ACT/