SES : hausse de 5,6% de l'Ebitda 2012

22/02/2013 - 09:26 - Option Finance

(AOF) - SES a publié un résultat net part du groupe 2012 de 648,8 millions d'euros, en hausse de 5%, et un Ebitda de 1,347 milliard d'euros, en progression de 5,6% (+1,6% à taux de change constants). La marge d'Ebitda est de 73,7%, avec une marge de 83,5% dans les activités d'infrastructure, le segment le plus important de l'opérateur de satellites. Elle était de 73,5% pour le groupe et de 82,3% dans les activités d'infrastructure en 2011. La marge est de 14,8% dans les services. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,5% à 1,83 milliard d'euros. Il a progressé de 1,5% à taux de change constants. SES maintient ses prévisions et réaffirme une croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires et de l'Ebitda sur trois ans (2012-2014) d'environ 4,5 % (à taux de change constants). Retraité de l'impact lié à l'arrêt de l'analogique, la hausse moyenne projeté sur trois ans du chiffre d'affaires et de l'Ebitda se situe à 7,5 % et 8,0 %, respectivement (à taux de change constants). L'arrêt de l'analogique au 30 avril 2012 continuera à avoir un impact sur le taux de croissance en glissement annuel en 2013. Cet impact disparaîtra en 2014, et cet exercice bénéficiera pleinement de la montée en régime des nouvelles capacités lancées en 2012 et 2013, ainsi que de l'augmentation attendue des taux d'utilisation dans toutes les régions. Pour l'exercice 2013, l'opérateur de satellites prévoit un taux de croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda compris entre 4 % et 5 % (à taux de change constants). La croissance de l'Ebitda devrait refléter une plus forte contribution des services en 2013. Retraité de l'impact de l'arrêt de l'analogique, le taux de croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda devrait se situer, respectivement, dans une fourchette de 6,5 %-7,5 % et de 7 %-8 %. SES confirme également la réduction des dépenses d'investissements prévus, alors que le groupe s'approche du point bas du cycle de remplacement des satellites. Les dépenses d'investissement annuelles moyennes passeront de 700 millions d'euros sur la période 2011-2013 à un maximum de 450 millions d'euros pendant la période 2014-2017. Le cash-flow disponible avant activités de financement et avant versement des dividendes augmentera dès lors sensiblement à partir de 2014, sous l'effet de la croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda ainsi que de la réduction des dépenses d'investissements.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Hausse continue du nombre de bouquets par satellite ; - 1/3 du CA réalisé sur des zones en forte croissance (Amérique latine, Afrique et Europe de l'Est); - Politique de distribution généreuse pour ses actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Plusieurs retards de lancement de satellites et perte de capacités venant peser sur les perspectives de croissance ; - Concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus ; - Faible diversification de sa clientèle ; - Risque de retour de capacités en Allemagne et aux Etats-Unis.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité au dollar ; - Industrie consommant beaucoup de capitaux au départ puis dépenses opérationnelles limitées ; - Part d'un actionnaire au capital limitée à 20,1% en raison de la Golden Share du Grand-Duché de Luxembourg ; - A suivre l'évolution des taux d'utilisation, indicateur de la politique d'investissement dans de nouvelles capacités ; - A suivre la stratégie de développement en Asie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

La mutualisation des réseaux s'étend en Europe. En Grande-Bretagne, deux des plus grands opérateurs mobiles, Vodafone et O2 (filiale de Telefonica) vont créer une coentreprise afin de mettre en commun leurs réseaux. Les deux opérateurs continueront à être en concurrence dans les services, les forfaits et l'Internet mobile. Outre-Manche, depuis déjà deux ans, T-Mobile et Orange ont adopté cette approche et ont même fusionné. En Espagne, en Suède et en Autriche, des accords similaires existent également. En France, Orange, SFR et Bouygues Telecom mutualisent certains équipements dans des zones non couvertes par un réseau de téléphonie mobile. Cette mutualisation peut être une solution au dynamisme des opérateurs des pays émergents, de plus en plus riches. Le mexicain America Movil a lancé une offre hostile sur KPN, l'opérateur historique néerlandais, également présent en Allemagne (E-Plus) et en Belgique (Base). Il a également pris 4% du capital de l'opérateur historique Telekom Austria. FTB/ACT/