Analyse clôture AOF France / Europe - L'Italie sème le doute

25/02/2013 - 18:02 - Option Finance

(AOF) - En hausse de près de 2% l'essentiel de la séance, les marchés européens ont nettement réduit leurs gains en fin d'après-midi. Les Bourses ont été soutenues l'essentiel de la journée par les déclarations de certains membres de la Fed laissant penser que la politique monétaire américaine ultra-accommodante serait poursuivie. Les investisseurs étaient également rassurés par des sondages donnant le parti de Mario Monti en tête des élections législatives. Mais une autre enquête aux conclusions contradictoires a refroidi les marchés. Le CAC 40 a finalement terminé en hausse de 0,41% à 2 721,33 pts. PostNL a bondi de 8,65% à 1,967 euro, soutenu par des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et le durcissement de son plan de restructuration. Confronté à un marché en berne, le groupe postal néerlandais a porté de 330 millions à 400 millions d'euros l'objectif de son programme de réduction des coûts en cours. Entre 2013 et 2015, le volume de courriers traités devrait baisser de 8% à 10% par an, a-t-il prévenu. Grâce à ses mesures d'économies, qui se traduiront pas la suppression de 2700 à 3500 emplois, PostNL a confirmé sa prévision de résultat opérationnel courant à horizon 2015. Vivendi (+3,20% à 15,945 euros) a signé la plus forte hausse du CAC 40, sous l'effet d'une double information de presse évoquant une offre en numéraire de Numericable sur SFR, filiale de Vivendi, ainsi que le feu vert du gouvernement brésilien sur les offres de reprise de GVT, opérateur télécoms brésilien détenu à 100% par Vivendi. L'action Archos a plongé de 16,53% à 2,98 euros, après avoir lancé un nouvel avertissement sur ses résultats. Dans un marché dominé par l'iPad d'Apple dans ses différentes itérations, le spécialiste français des tablettes multimédias est victime d'un marché très concurrentiel sur son segment de prédilection : les tablettes à moins de 400 euros. Archos doit en effet affronter Amazon.com avec ses tablettes Kindle Fire et Google avec ses tablettes Nexus.

Les chiffres macroéconomiques

Aucun indicateur économique n'est attendu. A 17h45, l'euro cote 1,3183 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. FTB/MAF/5