EIFFAGE : résultats 2012 en ligne mais carnet de commandes en baisse

27/02/2013 - 18:23 - Option Finance

(AOF) - Eiffage a publié un résultat net part du groupe en hausse de 7,3% à 220 millions d'euros au titre de l'année 2012, en ligne avec le consensus Reuters de 221,88 millions. Le résultat opérationnel courant du groupe de construction et de concession a crû de 8,6% à 1,2 milliard. Le chiffre d'affaires d'Eiffage s'est inscrit quant à lui en hausse de 2,2% à 14 milliards d'euros. Dans le détail, toutes les activités ont participé à la progression du chiffre d'affaires. Les ventes dans la Construction ont augmenté de 0,4 %, celles de l'activité des Travaux Publics de 1,3%, et celles dans l'Energie, de 2,7 %. Le chiffre d'affaires de la branche Métal a bondi de 15,1%, à 0,9 milliard d'euros, tandis que le chiffre d'affaires des Concessions est en croissance de 1,4 %, à 2,2 milliards d'euros. L'endettement net du groupe, essentiellement logé dans l'activité de concession, s'établit à 12,5 milliards d'euros, en baisse de 176 millions d'euros sur 12 mois et de 744 millions d'euros sur 24 mois. Le carnet de commandes s'élève à 12,2 milliards d'euros au 1er janvier 2013, en retrait de 9,7 % par rapport à l'année dernière. Néanmoins il permet au groupe d'anticiper une hausse du résultat opérationnel courant et du résultat net part du groupe pour l'année en cours. En outre, Eiffage ambitionne d'atteindre 14,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit une légère hausse de 1,4% par rapport à 2012. Au vu de ces résultats, Eiffage propose un dividende stable à 1,20 euro par action.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions/PPP (Partenariat Public / Privé).

Les points faibles de la valeur

- Long processus de redressement des marges des Travaux Publics et de l'Energie dans un contexte macro économique dégradé ; - Contexte de prix très bas en France, marchés déprimés en Europe de l'Est et en Espagne pour la branche Travaux ; - Faible visibilité sur l'évolution du trafic routier ; - Faible présence à l'étranger (80% du CA en France).

Comment suivre la valeur

- Partie de l'activité sensible à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers) ; - Rôle non négligeable des choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures dans l'évolution du carnet de commandes (perspectives des travaux du Grand Paris) ; - Catalyseur boursier : rebond des marges dans l'ingénierie électrique et les travaux publics ; - Négociations de refinancement de la dette d'Eiffarie (véhicule de financement de l'acquisition du concessionnaire APRR et co-détenue par Eiffage & Macquarie) achevées. Incertitude levée en Bourse ; - Risque de sortie de Groupama (7% du capital) ; - Influence du FSI (20% du capital) dans les choix stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La mauvaise conjoncture a un impact direct sur l'emploi dans le btp. Selon une étude menée par le cabinet KPMG, seules 18% des entreprises du secteur envisagent des embauches d'ici septembre 2013. En 2011 elles étaient 23% à compter embaucher et 28% en 2010. Parmi les entreprises qui n'envisagent pas de recruter 11% souhaitent réduire leurs effectifs (contre 9% en 2011). Si les acteurs pâtissent d'une hausse du prix des matières premières, ils vont devoir également affronter un relèvement de la TVA (de 7% à 10%) pour les travaux de rénovation des bâtiments, en janvier 2014. Selon la Fédération Française du Bâtiment cette mesure devrait entraîner la perte d'au moins 20000 emplois dans le secteur en augmentant les prix dans un contexte difficile. FTB/ACT/