GDF SUEZ : résultat net récurrent en hausse de 11% en 2012

28/02/2013 - 09:08 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez a publié un chiffre d'affaires 2012 de 97 milliards d'euros en hausse de 7%. L'Ebitda a crû dans toutes les branches Energie du groupe pour atteindre 17 milliards d'euros, en hausse de 3%. Le résultat net, part du groupe, est ressorti à 1,6 milliard d'euros, contre 4,033 milliards en 2011, après prise en compte de 2 milliards de dépréciations comptables d'actifs nettes d'impôts, essentiellement sur des actifs européens. Le résultat net récurrent part du Groupe s'est établi, quant à lui, à 3,8 milliards d'euros, en augmentation de 11%. Le consensus Thomson Reuters attendaient en moyenne 3,6 milliards d'euros. La dette nette du champion français de l'énergie est ressortie à 43,9 milliards d'euros en baisse de 2 milliards par rapport à fin septembre. Fort de ces résultats, le Conseil d'administration a réaffirmé sa confiance et son attachement au maintien de sa politique de dividende attractive. Il proposera donc aux actionnaires un dividende stable de 1,50 euro au titre de l'exercice 2012 lors de l'assemblée générale du 23 avril 2013. A propos de ses perspectives, l'énergéticien a maintenu ses objectifs 2013 et 2014. Il vise notamment un résultat net récurrent part du groupe compris entre 3,1 et 3,5 milliards d'euros cette année et la suivante, En termes d'Ebitda, GDF Suez table sur un chiffre compris entre 13 et 14 milliards d'euros en 2013. Le groupe poursuit la mise en oeuvre de son plan d'actions 'Perform' 2015. Il prévoit notamment une réduction d'un tiers environ de la dette à fin 2014, avec un objectif de 30 milliards environ ainsi qu'une contribution brute au compte de résultat de 3,5 milliards d'euros en 2015 avec un impact sur le résultat net récurrent part du groupe de +0,2 milliard d'euros chaque année dès 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Mise au point de début décembre sur les résultats 2013 très mal perçue par le marché ; - Forte dépendance à son marché domestique ; - Dossier politique : Etat actionnaire à hauteur de 36% ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français ; - Pression fiscale et réglementaire accrue en Europe ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) ; nouvelle loi sur le nucléaire en préparation ; - Inquiétudes des investisseurs sur le niveau d'endettement du groupe ; - Retard dans le nucléaire par rapport à EDF.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ; - Valeur traditionnellement considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique ; - Caractère néanmoins un peu cyclique de la consommation énergétique, notamment dans les pays matures ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - A suivre, la formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/