VEOLIA ENVIRONNEMENT bondit de plus de 6%, en tête du CAC 40

28/02/2013 - 09:18 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement s'envole de 6,96% à 10,175 euros, se hissant en tête du CAC 40, après la publication de résultats annuels meilleurs que prévu et l'annonce de la poursuite de son désendettement en 2013. Après une perte de 490 millions d'euros en 2011 en raison de lourdes dépréciations d'actifs, Veolia Environnement a enregistré en 2012 un résultat net de 394 millions d'euros. Son résultat opérationnel récurrent a atteint 1,194 milliard d'euros, en baisse de 23,4% pour un chiffre d'affaires de 29,4 milliards, en hausse de 3%. Le consensus Thomson Reuters attendaient en moyenne un résultat net part du groupe de 358 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 29,3 milliards. L'endettement financier net du groupe s'est établi à fin 2012 à 11,3 milliards d'euros, contre 14,7 milliards à fin 2011, avec un an d'avance sur son objectif initial. Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets a précisé que son endettement financier net devrait s'établir entre 8 et 9 milliards d'euros à fin 2013, contre moins de 12 milliards visés précédemment. Il vise en outre un total de 6 milliards d'euros de cessions d'actifs sur la période 2012-2013 contre 5 milliards auparavant et 3,7 milliards réalisées à fin 2012. A propos de ses perspectives, le groupe, qui subit aussi une érosion de ses marges dans l'eau en France, a confirmé ses objectifs de réductions de coûts (de 270 millions d'euros en brut et 170 millions en net en résultat opérationnel) et redit, conformément à son plan de Transformation 2012-2015, que ses ventes devraient enregistrer une croissance organique de plus de 3% par an après 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Technologies de pointe dans le tri et innovation soutenue dans le recyclage des produits dangereux.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs suite à des déceptions répétées ; - Manque de conviction des investisseurs sur le plan de restructuration annoncé fin 2011 et scepticisme persistant sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Risques d'exécution du passage d'un modèle décentralisé à un groupe beaucoup plus centralisé (vrai changement de culture d'entreprise) ; - Manque de visibilité sur la distribution future des dividendes ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrice de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Possible remise en cause du statut de valeur de rendement ; - Recentrage en cours sur 3 métiers (eau, propreté et services à l'énergie). 1ers effets significatifs attendus au mieux en 2014/2015 ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - A suivre le projet de cession de l'activité Transport ; - Groupe " opéable ".

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/