CIMENTS FRANCAIS pénalisé par la crise en Europe

06/03/2013 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Ciments Français a publié une perte nette part du groupe de 150,9 millions d'euros en 2012 contre un bénéfice de 119,1 millions un an plus tôt. Le résultat brut d'exploitation courant s'élève à 653,2 millions d'euros en retrait de 7,5 % du à la contraction des volumes de vente en Europe Occidentale et en Afrique du Nord. Le cimentier a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 3,73 milliards d'euros, en baisse de 2,5 % (-4% à périmètre et taux de change comparables). Les volumes vendus sur l'ensemble de l'année sont en recul dans les trois métiers : -2,7 % dans l'activité ciment & clinker à 39,3 millions de tonnes, -10,4 % dans les granulats à 31,2 millions de tonnes et -5,2 % dans le béton prêt à l'emploi à 9,2 millions de mètres cubes. D'un point de vue bilanciel, l'endettement financier net consolidé s'est amélioré de 175,2 millions d'euros à 846,2 millions d'euros (1 021,4 millions d'euros au 31 décembre 2011). Malgré la faiblesse de ses résultats, la filiale du groupe italien de matériaux de construction Italcementi, va proposer un dividende de 3 euros par action identique à l'année dernière. Au titre de l'exercice en cours, le groupe s'attend à un effet volume globalement négatif sur le résultat brut d'exploitation, plus marqué au premier semestre, en ligne avec celui de 2012. "Par ailleurs, le conseil d'administration a pris acte de la démission de Madame Victoire de Margerie de son poste d'administrateur et a coopté pour la remplacer Madame Elisabeth Lulin, directeur général de Paradigmes et caetera. Il a également pris acte de la démission de Monsieur Italo Lucchini de son mandat d'administrateur et a coopté pour le remplacer Monsieur Jean-Paul Méric, actuel directeur général délégué de Ciments Français", a précisé le groupe à l'occasion de la publication de ses résultats.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Selon l'agence de notation Fitch les conditions de marché restent difficiles pour les grands cimentiers, et les perspectives, incertaines. Toutefois elle considère que les effets des mesures de réduction de coûts devraient peu à peu porter leurs fruits, conduisant à une légère amélioration de la performance opérationnelle du secteur en 2013. Face à un marché européen en crise, les grands cimentiers misent sur les marchés émergents. Ainsi pour Ciments Français, l 'Amérique latine et l'Asie sont les seules zones de croissance. De plus les plans de restructuration sont parfois renforcés face aux difficultés qui perdurent sur le marché européen et à une inflation des coûts. HeidelbergCement a économisé sur neuf mois 241 millions d'euros contre un objectif annuel de 200 millions. FTB/ACT/