TOTAL : la plateforme d'Elgin en mer du Nord redémarre un an après la fuite de gaz

11/03/2013 - 09:39 - Option Finance

(AOF) - Total annonce le redémarrage de la production de la zone d'Elgin/Franklin à la suite du feu vert obtenu par l'autorité de régulation britannique (HSE). La production reprend de façon progressive. Elle devrait prochainement atteindre environ 70 000 barils équivalent pétrole par jour (kbep/j ; environ 30 kbep/j en part groupe), soit 50% du potentiel de production des champs. Afin de retrouver d'ici à 2015 le niveau de production qui existait avant l'incident d'Elgin, un projet de redéveloppement prévoyant le forage de nouveaux puits intercalaires sur Elgin et Franklin est en cours d'étude. Par ailleurs, le développement de West Franklin Phase II se poursuit avec un démarrage de la production prévu en 2014. La zone d'Elgin/Franklin, constituée des champs d'Elgin, Franklin, West Franklin et Glenelg, a déjà produit plus de 700 millions de barils équivalent pétrole (Mbep) à fin 2012. Les réserves restantes sont supérieures à 500 Mbep et n'ont pas été affectées par l'incident. La production était arrêtée depuis le 25 mars 2012, lorsqu'une fuite de gaz s'est produite sur le puits G4 qui avait été fermé plusieurs mois auparavant. L'enquête approfondie menée par Total a démontré que la fuite avait été provoquée par un phénomène de corrosion spécifique au puits G4 et était alimentée par une couche crayeuse non productive jusqu'alors, située environ 1 000 mètres au-dessus du réservoir exploité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Réallocation des ressources vers des projets à plus haut potentiel et gestion active ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et sables bitumineux) ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par (i) des champs matures déclinant plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique ; - Crise structurelle du raffinage amplifiée par la crise économique ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- 1ère capitalisation boursière de la place parisienne avec Sanofi ; - Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar - Flux de trésorerie corrélés à la hausse des cours du pétrole ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a, une nouvelle fois, revu à la baisse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole pour 2012 et 2013. Elle table désormais sur une demande de 89,6 millions de barils par jour pour 2012, et à peine supérieure à 90,4 millions de barils quotidien l'année prochaine. Selon l'AIE les Etats-Unis deviendront le premier pays producteur de pétrole mondial dès 2017, devant l'Arabie saoudite et la Russie, grâce à la forte augmentation de sa production de pétrole et de gaz de schiste. En 2025, les importations pétrolières des États-Unis devraient être limitées à 4 millions de barils par jour (Mbj) contre 10 Mbj actuellement. Cette forte baisse devrait non seulement provenir de la production nationale de pétrole non conventionnel mais aussi des économies de consommation initiées par l'Administration Obama. FTB/ACT/