(AOF) - Les Bourses européennes ont marqué le pas aujourd'hui après leur progression de la semaine dernière. Les investisseurs ont été incités à la prudence par la décision prise vendredi soir par l'agence de notation Fitch de dégrader la note de crédit de l'Italie d'un cran à BBB+. Deux statistiques chinoises sont en outre ressorties inférieures aux attentes : les ventes au détail et la production industrielle. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,1% à 3836,27 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a grappillé 0,03% à 2440,33 points. Parmi les valeurs européennes, Continental (-1,29% à 96,63 euros) a accusé la seconde plus forte baisse du Dax, pénalisé par des prises de bénéfices. Vendredi dernier, le titre du premier fabricant allemand de pneumatiques a atteint un plus haut historique de 100,70 euros, soutenu par des résultats annuels solides. Ce matin, CA Cheuvreux a d'ailleurs relevé son objectif de cours sur la valeur de 100 à 110 euros tout en réitérant son opinion Surperformance. Le broker se dit impressionné par les chiffres de Conti. Il salue également les prévisions plus optimistes que celles de ses pairs, comme Valeo ou Michelin. A Paris, Publicis s'est effrité de 0,08% à 52,86 euros. Pour sa première opération de croissance externe de l'année, le groupe de communication a mis le cap sur l'Inde. Publicis a annoncé l'acquisition de Convonix, une agence de conseil en marketing numérique. Les détails financiers de la transaction n'ont pas été dévoilés. Cette opération s'intègre dans la stratégie du groupe, qui vise à doubler de taille dans ce pays entre 2010 et 2015. Publicis avait déjà annoncé deux acquisitions en Inde en décembre 2012, iStrat et de MarketGate. Total, plus forte pondération du CAC 40, a gagné 0,32% à 39,315 euros alors que la major pétrolière française a fait part du redémarrage de la production sur la plateforme d'Elgin en mer du Nord, près d'un an après la fuite de gaz survenue le 25 mars 2012 sur le puits G4. Très attendue, cette décision intervient quelques jours à peine après le feu vert obtenu par l'autorité de régulation britannique (HSE). Le groupe indique que la production reprendra de façon progressive. Elle devrait ainsi prochainement atteindre environ 70 000 barils équivalent pétrole par jour, soit 50% du potentiel de production des champs.
La production industrielle française a reculé de 1,2% en janvier par rapport à décembre. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie mais en incluant l'agroalimentaire, a reculé de 1,4%. Au cours des trois derniers mois, la production a reculé dans l'industrie manufacturière (-2,1 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (-1,5 %). En Allemagne, la balance commerciale est excédentaire de 15,7 milliards d'euros en janvier contre 16,9 milliards en décembre. A la clôture, l'euro est en légère hausse à 1,3012 face au dollar.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5