Analyse clôture AOF France / Europe - Fin de semaine en baisse sur fond de prises de bénéfices

15/03/2013 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini en baisse vendredi, victimes de prises de bénéfices après leur hausse de ces dernières semaines. Elles ont été déclenchées par les statistiques économiques américaines mitigées : la production industrielle a positivement surpris au contraire de la confiance des ménages. A Paris, Bouygues s'est distingué à la hausse car sa filiale pourra lancer plus tôt que prévu ses offres de téléphonie mobile 4G. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,71% à 3844,03 points, mais a affiché une hausse hebdomadaire symbolique : 0,10%. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,47% à 2 456,10 points. Parmi les valeurs européennes, Volkswagen (-3,01% à 159,70 euros) a accusé la plus forte baisse du Dax. Les investisseurs s'inquiètent du mauvais signal envoyé par le fonds d'investissement américain Waddell & Reed. Ce matin, Deutsche Bank a annoncé la cession de 5,8 millions d'actions préférentielles du premier constructeur automobile européen à un prix compris entre 156,25 et 160,25 euros, soit un montant total de 929 millions d'euros. La banque a précisé par la suite que le prix moyen était de 158 euros, soit une ristourne de 4% par rapport au cours de clôture de la veille. A Paris, Bouygues a gagné 2,13% à 22,78 euros alors que sa filiale de télécoms s'est vue attribuer par le régulateur du secteur le droit de mettre en oeuvre la 4G sur ses fréquences 2G, à partir du 1er octobre. Ce gain de temps face à ses concurrents devrait permettre à Bouygues Telecom de proposer de nouveaux forfaits 4G dès la fin de l'année. L'enjeu est de taille puisque les opérateurs misent sur cette technologie permettant un accès à internet quasi instantané pour faire remonter leurs marges après la guerre des prix qui frappe le secteur depuis un an. En revanche, Vivendi a chuté de 3,33% à 16,10 euros GVT, l'opérateur de télécoms brésilien que le groupe diversifié cherche à céder dans le cadre de la revue stratégique de ses actifs a perdu de son éclat aux yeux de DirecTV. Hier soir, un porte-parole du groupe américain de télévision payante par satellite a déclaré à Bloomberg que DirecTV n'était plus intéressé par la reprise de GVT. L'explication ? Vivendi demande un prix trop élevé En effet, DirecTV aurait bien formulé des propositions préliminaires, mais aucune n'aurait satisfait Vivendi qui souhaite se séparer de cette entité acquise en 2009 au détriment de Telefonica.

Les chiffres macroéconomiques

Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1,8% en février 2013, contre 2% en janvier. Un an auparavant, il était de 2,7%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,4% en février 2013. Le taux d'inflation annuel de l'Union européenne a été de 2% en février 2013, contre 2,1% en janvier. Un an auparavant, il était de 2,9%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,4% en février 2013. Les prix à la consommation ont progressé de 0,7% en février. Les économistes attendaient une hausse de 0,6% après la progression de 0,2% enregistrée en janvier. Hors énergie et alimentaire, les prix ont augmenté de 0,2% en février après une hausse de 0,2% en janvier. Le consensus visait également une hausse de 0,2% en février. L'indice "Empire State" de la Fed de New York s'est établi à 9,24 en mars après 10,04 en février. Les économistes visaient en moyenne 10. Cet indice mesure la production manufacturière de la région de New York. La production industrielle a progressé de 0,7% en février. Les économistes visaient une hausse de 0,4% après une évolution nulle en janvier (chiffre révisé de -0,1%). Le taux d'utilisation des capacités de production est ressorti à 79,6% après 79,2% (chiffre révisé de 79,1%). Enfin, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan s'est établi à 71,8 en mars (première estimation) après 77,6 en février. A la clôture l'euro est en hausse face au dollar à 1,3064.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5