STMICROELECTRONICS et Ericsson annoncent le démantèlement de ST-Ericsson

18/03/2013 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - Ericsson et STMicroelectronics ont annoncé aujourd'hui un accord sur la marche à suivre stratégique pour la co-entreprise ST-Ericsson. Comme il a été communiqué par les sociétés mères en décembre 2012, celles-ci ont travaillé ensemble pour trouver une solution stratégique pour la co-entreprise. Les sociétés mères estiment avoir choisi l'option stratégique qui maximise chacune leurs perspectives d'avenir et leurs projets de croissance. Concrètement, Ericsson reprendra le design, le développement et les ventes du modem fin LTE multimode incluant la 2G, la 3G et la 4G multimode. ST reprendra les produits existants de ST-Ericsson, autres que les modems fins LTE multimode, et les activités associées ainsi que certaines installations de test et d'assemblage. Après la séparation, Ericsson devrait reprendre environ 1 800 salariés et sous-traitants, et ST-Microelectronics environ 950 personnes principalement en France et en Italie. Il est également annoncé aujourd'hui que Carlo Ferro est nommé President et Chief Executive Officer de ST-Ericsson à compter du 1er avril 2013. Carlo Ferro est aujourd'hui Chief Operating Officer de ST-Ericsson, et succède à Didier Lamouche qui, comme annoncé précédemment, va poursuivre d'autres opportunités en dehors de la société. Carlo Ferro dirigera le travail consistant à sécuriser la poursuite des affaires de ST-Ericsson et la réalisation effective de la phase de transition. ST a précisé que l'accord était totalement en ligne avec son nouveau modèle financier d'une marge opérationnelle de 10% ou plus, avec un objectif de réduction des dépenses opérationnelles nettes à une moyenne trimestrielle de l'ordre de 600 à 650 millions de dollars au début de 2014. En outre, en conséquence de l'accord, ST prévoit de supporter des coûts, incluant la prise en compte des activités courantes de ST-Ericsson pendant la période de transition et ses coûts de restructuration, dans une fourchette comprise approximativement entre 350 et 450 millions de dollars, plus fine que la fourchette fournie à la fin de janvier 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Croissance portée par la demande chinoise et le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pénalisé par les difficultés récurrentes de la division ST-Ericsson (fortement dépendant de la situation de Nokia, actuellement en grave difficulté) et le manque de visibilité sur l'avenir de cette division au sein du groupe ; - Manque de détails sur les modalités du désengagement de ST-E à horizon fin 2013, annoncé en décembre 2012 ; - Visibilité réduite d'une manière générale par les perspectives économiques mondiales ; - Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour les mobiles ; - Dynamiques de croissance et positions technologiques dans les autres branches masquées par les difficultés de ST-E; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur. Structure de coûts fixes importante, notamment en Europe.

Comment suivre la valeur

- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Principal comparable boursier : Texas Instruments. Corrélation boursière avec les commentaires de l'Américain ; - A surveiller, la santé de Nokia (10% à 15% du CA et principal client de ST-E) ; - Sensibilité au dollar ; - Catalyseur boursier : détails de la nouvelle stratégie annoncée fin décembre 2012 (désengagement de ST-E et réorganisation autour de 2 pôles) et succès de sa mise en place ; - A suivre, le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs, inversement corrélé à la demande ; - A suivre la stratégie de développement dans de nouveaux segments de marché (énergie, santé).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Les difficultés du marché français de l'électronique grand public ont persisté au premier trimestre avec une chute des ventes de 17%, du fait des mauvaises performances des téléviseurs. Ce segment pâtit du même genre de difficulté sur le plan mondial : selon la société d'études NPD DisplaySearch, pour la première fois depuis l'introduction des téléviseurs LCD, les ventes mondiales ont reculé au premier trimestre, avec une baisse de 3% par rapport au premier trimestre de 2011, à 43 millions d'unités. Auparavant la demande des téléviseurs LCD a été portée par une baisse régulière des prix et une amélioration de la qualité par rapport aux technologies concurrentes. Même la Chine, qui représente le premier marché en captant 20% de la demande mondiale, a accusé un léger retrait au premier trimestre. La plupart des fabricants sont touchés par le ralentissement de la demande, à l'exception de Samsung, le premier producteur mondial, qui a enregistré une croissance de 9% au premier trimestre. FTB/ACT/