BNPP IP sous pondère fortement les obligations indéxées sur l'inflation

18/03/2013 - 11:19 - Option Finance

(AOF / Funds) - Depuis un certain temps, BNPP IP juge l'environnement de marché défavorable compte tenu des changements fiscaux et réglementaires, de l'activité de fusions acquisitions, des introductions en Bourse et des événements politiques. En particulier, la banque considère que la situation politique aux États-Unis et dans la zone euro est un facteur négatif. Outre-Atlantique, les efforts déployés pour améliorer les finances publiques ont donné lieu à de l'incertitude et à un sévère resserrement budgétaire. Le plafond de la dette, qui a été relevé jusqu'en mai seulement, constitue le prochain obstacle à relever pour les responsables politiques. Dans la zone euro, les marchés paraissent complaisants vis-à-vis des problèmes budgétaires, bien que les États puissent obtenir de l'Union européenne davantage de marge de manoeuvre pour réduire leurs déficits. BNPP IP pense que les marchés pourraient mettre à l'épreuve la volonté des dirigeants politiques (et de la Banque centrale européenne) de soutenir les pays périphériques. Face à cet environnement, il existe un solide soutien des banques centrales, notamment de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la Banque du Japon et de la Banque d'Angleterre. L'analyste n'anticipe pas de changement d'attitude de ces dernières, mais est d'avis que les marchés d'actions l'intègrent largement. En outre, alors que la semaine dernière, la Banque centrale européenne n'a pas modifié sa politique monétaire et son président, Mario Draghi, a déclaré que la politique resterait accommodante aussi longtemps que nécessaire, BNPP IP juge que l'approche actuelle de la BCE s'apparente à de l'attentisme, en dépit de la révision à la baisse de la prévision de croissance de la zone euro et de la stabilité de l'inflation (avec des risques baissiers). Compte tenu d'un taux de chômage élevé et en augmentation, la banque pense que le risque de déflation constitue un facteur négatif pour les actions. Dans son allocation d'actifs, cela se traduit par une forte sous-pondération des obligations indexées sur l'inflation de la zone euro, alors qu'il l'a augmentée récemment. AUT/ALO