EUROTUNNEL : nette hausse des résultats 2012 et augmentation de 50% du dividende

21/03/2013 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Eurotunnel a annoncé la multiplication par trois de son résultat en 2012 à 34 millions d'euros, contre 11 millions d'euros en 2011. Le résultat opérationnel courant de l'opérateur du tunnel sous la Manche a, lui, progressé de 14% à 300 millions d'euros. La marge d'exploitation (EBITDA) a atteint 461 millions d'euros, en augmentation de 10 %. Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 993 millions d'euros à fin 2012, en augmentation de 14%. Le free cash flow généré en 2012 a atteint 133 millions d'euros par rapport à 132 millions d'euros en 2011. Au 31 décembre 2012, la trésorerie et équivalents de trésorerie du groupe s'élevaient à 256 millions d'euros contre 276 millions d'euros au 31 décembre 2011. Au 31 décembre 2012, le ratio d'endettement à long terme reste relativement stable à 56,9%, à comparer à 57,1% au 31 décembre 2011. Eurotunnel a annoncé qu'une augmentation de 50% du dividende serait proposée à l'Assemblée générale des actionnaires du 15 mai 2013 à 12 centimes d'euros (8 centimes en 2011). A propos de ses perspectives, Eurotunnel indique que si l'activité reste dynamique, les trafics ne devraient pas connaître une croissance aussi forte qu'en 2012. L'année dernière, le groupe avait en effet bénéficié d'évènements exceptionnels (Jeux Olympiques, Jubilée de la Reine). Pour autant, le Groupe reste confiant dans sa capacité à générer une croissance durable et, par le développement de ses relais de croissance, à augmenter encore sa résistance aux aléas économiques.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Nouveaux trains dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel sans coûts additionnel majeur ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

Les points faibles de la valeur

- Méfiance toujours très forte, notamment des particuliers, envers la valeur après des années de déboires boursiers ; - Manque de catalyseurs à court-terme : période post-JO de Londres, ralentissement économique, pas de nouvelle destination avant 2013 au mieux ; - Capacité encore limitée à faire passer des hausses de tarifs ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative ; - Acquisition de trois navires de SeaFrance mal comprise par les investisseurs (activité très concurrentielle et soumise à des aléas extérieurs comme les conditions climatiques ou le prix du pétrole). Néanmoins pas de risque opérationnel pour Eurotunnel (navires loués à une société d'exploitation).

Comment suivre la valeur

- Changement de statut boursier ; - Valeur intégrée dans plusieurs indices boursiers de référence ; - Appelée à devenir, à terme, une valeur de rendement à l'instar des autres concessionnaires cotés ; - Décalage persistant entre la modestie des résultats financiers et la santé financière recouvrée (free cash flow positif depuis 2008) ; - Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Corrélation positive avec la livre sterling ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations (Amsterdam, Frankfurt, Cologne) à l'étude et possible arrivée de nouvelles compagnies ferroviaires (Deutsche Bahn en 2015) ; - A suivre, les initiatives du groupe pour croître dans le fret ferroviaire.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/