(AOF) - Après le bon accueil réservé au plan de sauvetage chypriote en première partie de séance, les Bourses européennes ont effacé leurs gains, les investisseurs s'interrogeant sur les conséquences de cet accord sur les autres banques européennes. A Paris, le CAC 40 a clôturé en repli de 1,12% à 3727,98 points. Ailleurs en Europe, la tendance était similaire : le Footsie a reculé 0,22% tandis que la Bourse de Milan a perdu 2,50%. Aux Etats-Unis, Wall Street évolue sur une note négative à l'approche de la mi-séance. Vers 17h30, le Dow Jones cède 0,47%. L'euphorie des marchés aura été de courte durée. Les investisseurs redoutent désormais que le plan de sauvetage élaboré pour Nicosie puisse servir de nouveau cadre de résolution des difficultés bancaires des pays fragiles de la zone euro tels que l'Espagne ou l'Italie. " Si une banque ne peut pas se recapitaliser alors nous demanderons aux actionnaires et créanciers obligataires de contribuer en recapitalisant la banque et, si nécessaire, (nous le demanderons) aux détenteurs de dépôts non garantis ", a déclaré Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe. L'accord obtenu cette nuit entre l'île et ses bailleurs de fonds (UE, BCE, FMI) impose notamment la fermeture de la deuxième banque du pays - Laiki Bank (Banque populaire) - en échange d'un plan d'aide de 10 milliards d'euros. En outre, les dépôts non assurés, c'est-à-dire ceux dépassant 100 000 euros, de Bank of Cyprus, première banque chypriote, seront gelés afin de la recapitaliser. Les indices ont par ailleurs accentué leurs pertes en fin de séance, victimes de rumeurs de dégradation de la note souveraine de l'Italie par l'agence de notation Moody's. Dans ce contexte, les bancaires ont subi d'importants dégagements à la Bourse de Paris : Société Générale a chuté de 6,02%, Crédit Agricole -5,84% et BNP Paribas -3,04%. FTB/MAF/