MAUREL & PROM : résultats 2012 pénalisés par l'absence de cession

28/03/2013 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Maurel et Prom a réalisé en 2012 un résultat net en baisse de 65% à 58 millions d'euros, pénalisé par l'absence de cessions. En 2011, la vente de plusieurs actifs avait en effet dopé le bénéfice net de la compagnie pétrolière française. Hors éléments de cession, le bénéfice aurait bondi de 93%. Le résultat opérationnel a reculé de 22% à 201 millions d'euros pour un chiffre d'affaires, déjà publié, en hausse de 26% à 472 millions. En 2013, le groupe compte renforcer la génération de cash-flow et augmenter les réserves. Il prévoit une hausse continue de la production au Gabon.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Réduction du profil de risque depuis l'acquisition par Pacific Rubiales Energy de 50% des intérêts de M&P sur 5 permis colombiens (dépenses d'exploration plus limitées) ; - Intérêt spéculatif car manque de taille critique pour rester indépendant.

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole et des résultats de ses explorations ; - Méconnaissance de la recherche pétrolière par les investisseurs ; - Métier très aléatoire et forte volatilité en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Plus forte sensibilité des sociétés pétrolières juniors comme M&P au prix du baril ; - Valorisation boursière corrélée aux découvertes ou acquisitions, rapportées à la taille de la société ; - Type de sociétés très convoité par les majors, à la peine pour renouveler leurs réserves ; - Cotation de Maurel & Prom Nigeria (fin 2011) devant permettre de réduire la décote de holding et de valoriser à la juste valeur les activités Gabon / Colombie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a, une nouvelle fois, revu à la baisse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole pour 2012 et 2013. Elle table désormais sur une demande de 89,6 millions de barils par jour pour 2012, et à peine supérieure à 90,4 millions de barils quotidien l'année prochaine. Selon l'AIE les Etats-Unis deviendront le premier pays producteur de pétrole mondial dès 2017, devant l'Arabie saoudite et la Russie, grâce à la forte augmentation de sa production de pétrole et de gaz de schiste. En 2025, les importations pétrolières des États-Unis devraient être limitées à 4 millions de barils par jour (Mbj) contre 10 Mbj actuellement. Cette forte baisse devrait non seulement provenir de la production nationale de pétrole non conventionnel mais aussi des économies de consommation initiées par l'Administration Obama. FTB/ACT/