ARKEMA souligne la responsabilité du groupe Klesch dans les difficultés de Kem One

28/03/2013 - 10:29 - Option Finance

(AOF) - Pour Arkema, le groupe Klesch est le seul responsable des difficultés actuelles du groupe chimique Kem One. Ce dernier, né du rachat de l'activité PVC du chimiste français par l'homme d'affaires Gary Klesch, a été placé mercredi en redressement judiciaire pour une période de six mois par le tribunal de commerce de Lyon. Dans un communiqué, Arkema rappelle à cette occasion que la cession du pôle vinyliques au groupe Klesch finalisée le 2 juillet 2012 portait sur un ensemble industriel complet et cohérent économiquement, allant de l'amont jusqu'à l'aval. Pour Arkema, le maintien de cette intégration était un facteur-clé de réussite de Kem One dans le futur. Le groupe Kem One était doté au moment de la cession d'un bilan financier solide (absence totale de dette, apport de 100 millions d'euros de trésorerie et de nombreuses garanties), et le groupe Klesch s'était engagé à mettre en place un financement adapté aux besoins de Kem One dès juillet 2012, rappelle le chimiste français. Arkema précise que la situation créée aujourd'hui est un acte unilatéral du groupe Klesch qui a pris la décision de séparer les deux activités amont (Kem One SAS) et aval (Kem One Innovative Vinyls SAS) et de ne pas mettre en place les financements et garanties prévus. Arkema attend donc que la procédure de redressement judiciaire permette de clarifier les raisons de la situation actuelle (marche des unités, gestion de la force majeure du vapocraqueur de Lavéra, évolution des marges et des volumes) et souhaite que cette procédure permette également de s'assurer au plus vite que les moyens financiers mis par Arkema à la disposition de Kem One ont été utilisés conformément à leur objet social. Arkema rappelle que la cession des activités vinyliques au groupe Klesch en juillet 2012 s'est faite en toute transparence, en totale régularité et en parfaite conformité avec les pratiques usuelles dans ce type d'opérations et est parfaitement confiant dans sa capacité à le démontrer. Arkema précise enfin que son exposition à la société Kem One SAS s'élevait au 31 décembre 2012, sans augmentation depuis, à un total de 125 millions d'euros, correspondant à 65 millions de créances et 60 millions de garanties en faveur de tiers. Dans ce communiqué, l'ex-filiale de Total n'a pas évoqué le sort de ses anciens salariés, aujourd'hui salariés de Kem One.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Rééquilibrage géographique de la croissance en faveur des Etats-Unis et surtout de l'Asie (Chine en tête) ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Présence encore faible dans les pays émergents par rapport aux concurrents ; - Valeur à son plus haut historique et manque de catalyseurs boursiers à court terme ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux ;

Comment suivre la valeur

- Valeur encore cyclique malgré recentrage sur la chimie de spécialités ; - Forte sensible à la parité euro/dollar ; - Dossier spéculatif et cible potentielle, mais rareté des acquéreurs potentiels.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), la production chimique française a reculé de 1,1% sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2011. L'UIC estime que les acteurs souffrent d'un alourdissement des stocks de produits finis et d'un faible niveau de leur carnet de commandes. Dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale, les restructurations sont à l'ordre du jour. Dow Chemical, le leader américain de la chimie, souhaite réduire ses effectifs de 5% (ce qui correspond à 2.400 suppressions de postes dans le monde) et fermer 20 sites de production. Il espère ainsi économiser 500 millions de dollars (385 millions d'euros) par an grâce à ces mesures. Son compatriote DuPont a pris la même décision. Il a affiché un chiffre d'affaires en repli de 9% (7,4 milliards de dollars) sur le troisième trimestre, marqué par un recul de l'activité en Asie et en Europe, et un résultat net fortement réduit à 10 millions de dollars (contre 452 millions un an auparavant). Le groupe a présenté un plan de 1.500 suppressions d'emplois pour affronter la baisse de son activité et de sa rentabilité. FTB/ACT/