(AOF / Funds) - " La France pourrait subir un changement de rating au niveau de sa notation en milieu d'année ", a souligné Philippe Delienne, président de Convictions AM. En cause, l'absence des trois moteurs essentiels de la croissance : " un prix d'énergie bon marché, de l'innovation et un environnement favorable aux entrepreneurs ". Un scénario idéal qui ne correspond guère à la situation actuelle de la France selon Convictions AM. Pire, l'hexagone pourrait " flancher de manière importante " dans les prochains mois, prédit Alexandre Hezez, responsable de la gestion. Pour appuyer son propos, ce dernier évoque la stabilité de la consommation des ménages français en produits manufacturiers ces derniers mois. Une situation qui n'est pas sans rappeler celle de l'Espagne en 2010 avant que le pays ne décroche. Le responsable de la gestion n'est, par ailleurs, guère optimiste sur l'emploi : " on voit mal comment la courbe du chômage pourrait s'inverser d'ici la fin de l'année ". Les derniers PMI des services et manufacturiers publiés confirment d'ailleurs le décrochage des entreprises françaises, à contre-courant de l'évolution de la zone euro. Toutefois, un décrochage de la France pourrait avoir un effet positif sur l'intervention de la BCE. Il obligerait l'institution de Francfort à injecter des liquidités et baisser ses taux. AUT/MAF