AREVA : mise en production commerciale de l'usine Georges Besse II Nord

02/04/2013 - 08:27 - Option Finance

(AOF) - Luc Oursel, président du Directoire d'Areva a célébré la mise en production commerciale de l'usine d'enrichissement d'uranium Georges Besse II Nord, sur le site du Tricastin (Drôme et Vaucluse). La mise en production de l'usine nord intervient deux ans après celle de l'usine sud conformément au planning. Cette étape décisive permettra, dès le mois d'avril 2013, de livrer les premiers cylindres d'uranium enrichi destinés aux usines de fabrication de combustible d'Areva et de ses clients. Engagé depuis 2006 dans un programme de renouvellement de son outil industriel afin de sécuriser l'approvisionnement en uranium de ses clients électriciens, Areva disposera d'une capacité d'enrichissement de 7,5 millions d'UTS (Unité de Travail de Séparation) par an. Georges Besse II, dont la montée en puissance se fera progressivement jusqu'en 2016, utilise la technologie de centrifugation qui consomme 50 fois moins d'électricité que la technologie de diffusion gazeuse employée précédemment.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement - CI).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique (groupe détenu à 83% par le CEA et l'Etat) : source d'incertitudes considérable pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender pour les investisseurs en l'absence de comparables cotés ; - Visibilité réduite sur le dossier en raison de l'ampleur des mesures à entreprendre pour générer un free cash flow positif (post-2013), susceptible de couvrir les investissements prévus d'ici 2016 (plan de restructuration " Action 2016 ", efforts sur le BFR, cession d'actifs, nouvelles provisions...) ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Groupe exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir ; - Activité nécessitant de très importants investissements, notamment en amont ; - A suivre l'activité Mines, récemment filialisée et dont le capital pourrait s'ouvrir à un partenaire de préférence industriel ou à un client. Seules conditions : qu'Areva garde la majorité du capital ainsi que la commercialisation pleine et entière du produit des Mines ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/