Invesco AM : le trimestre de surplace de la zone euro est un moindre mal

08/04/2013 - 11:41 - Option Finance

(AOF / Funds) - Dans le cas de la zone euro, ce trimestre de surplace peut être considéré comme un moindre mal, au regard de la crise chypriote qui a marqué la période, entame Bernard Aybran, directeur de la multigestion Invesco AM. Certes, l'euro a reculé contre le dollar, mais il termine le trimestre sur une parité voisine de celle qui prévalait 11 mois plus tôt. Les spreads souverains de la région se sont certes tendus, mais ils demeurent généralement dans une fourchette basse et inférieurs à leur moyenne des 12 derniers mois. Ce calme relatif en zone euro peut être expliqué par la réponse que la Commission a apportée au dernier rebondissement de la crise financière. Contrairement aux épisodes précédents, l'éclatement de la zone euro n'a été que très peu évoqué, cette fois. Peut-être parce la taille de l'économie chypriote semble trop minime ? Ou parce que, de fait, Chypre ne fait plus tout à fait partie de la zone euro : si la devise qui sert aux échanges sur l'île conserve le même nom, elle ne peut néanmoins franchir les frontières que pour des montants très limités, et réglementés. Un euro chypriote n'est plus tout à fait le même qu'un euro en circulation ailleurs dans la région. Verlaine conclurait que la devise chypriote n'est " ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ". Un économiste constatera que la fongibilité de la monnaie n'est plus assurée. La Commission européenne l'assurait pourtant : " la libre circulation des capitaux est au coeur du marché unique, dont elle constitue l'une des quatre libertés. [...] Elle permet aux citoyens d'effectuer de nombreuses opérations à l'étranger, par exemple d'ouvrir un compte bancaire ". Au moins sur une île de la Méditerranée, la libre circulation des capitaux n'est plus assurée. AUT/MAF