Analyse clôture AOF France / Europe - Troisième séance de recul pour les Bourses

16/04/2013 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont clôturé dans le rouge malgré une rapide incursion en territoire positif en milieu de séance. Les prévisions du FMI révisées à la baisse ont éclipsé les indicateurs positifs en provenance des Etats-Unis. L'institution a abaissé sa prévision de PIB en France pour l'année en cours à -0,1% contre +0,3% auparavant. En revanche outre-atlantique, les mises en chantier de logements ont enregistré en mars leur plus haut niveau depuis 2008. A la clôture, le CAC 40 a perdu 0,48% à 3692,81 points et l'Eurotop 100 a cédé 0,66% à 2389,52 points. En Europe, l'action du cabinet de recrutement britannique Michael Page a chuté de 7,72% à 376 pence à la Bourse de Londres après avoir annoncé qu'il anticipait un deuxième trimestre difficile. Le groupe a indiqué que des conditions d'activité difficiles continuaient de régner sur certains marchés. Michael Page avait connu un mauvais premier trimestre en particulier en France et en Allemagne, avec des baisses respectives de 17% et de 27% de sa marge brute. Le groupe a précisé avoir aussi été pénalisé par un effet de base défavorable dans ces pays au niveau de sa marge brute à taux de change constants. A Paris, Danone a perdu 2,75% à 55,96 euros après la publication d'une croissance organique supérieure aux attentes au premier trimestre 2013 et la confirmation de ses objectifs annuels. Sur les trois premiers mois de l'année, le numéro un mondial des produits laitiers frais et de l'eau en bouteille a dégagé un chiffre d'affaires de 5,338 milliards d'euros, en hausse de 4,3%. En organique, la croissance ressort à 5,6%. Un consensus, publié par le groupe lui-même, la donnait à seulement 4,2%. Comme attendu, les marchés émergents ont compensé la faiblesse de l'Europe. CGG (+0,37% à 16,35 euros) s'est distingué à la hausse au sein d'un marché parisien baissier après avoir annoncé la création d'une joint-venture avec le groupe Louis Dreyfus Armateurs pour la gestion de cinq navires sismiques 3D de haute capacité de la flotte de CGG. Cette joint-venture, détenue à parité et dénommée GeofieLD Ship Management Services, a pour but d'optimiser les performances sismiques de ces navires.

Les chiffres macroéconomiques

En Allemagne, l'indice Zew du sentiment des investisseurs sur les perspectives économique est ressorti en baisse au mois d'avril à 36,3 en deçà du consensus qui donnait 42,0 et du chiffre du mois de mars qui s'était inscrit à 48,5. Dans la zone euro, le taux d'inflation annuel est ressorti à 1,7% en mars en légère diminution par rapport au mois de février où il était ressorti à 1,8%, selon les chiffres publiés par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En variation mensuelle, le taux d'inflation s'est établi à 1,2%. Ces chiffres sont ressortis en ligne avec le consensus. Aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont reculé de 0,2% en mars. Les économistes attendaient des prix stables après la progression de 0,7% enregistrée en février. Hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentaire, les prix ont augmenté de 0,1% en mars après une hausse de 0,2% en janvier. 1,06 million de mises en chantier ont été comptabilisées en mars. Les économistes tablaient sur 930 000 après 968 000 en février (chiffre révisé de 917 000). 902 000 permis de construire ont été attribués en mars. Le consensus visait 945 000 après 939 000 en février (chiffre révisé de 946 000). La production industrielle a progressé de 0,4% en mars. Les économistes tablaient sur une hausse de 0,2% après le bond de 1,1% enregistré en février (chiffre révisé de +0,8%). Le taux d'utilisation des capacités de production s'est établi à 78,5% en mars contre un consensus de 78,4%. Le chiffre de février a été révisé de 79,6% à 78,3%. A 17h30, l'euro cote 1,3135 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5