ZenithOptimedia (PUBLICIS) révise à la baisse ses perspectives pour 2013

02/05/2013 - 10:00 - Option Finance

(AOF) - ZenithOptimedia, la filiale achat d'espace de Publicis, a abaissé à nouveau ses prévisions de croissance du marché mondial de la publicité en 2013 après que l'exercice passé se soit révélé meilleur qu'anticipé, laissant place à une base de comparaison plus difficile. Le marché de la publicité devrait croître de 3,9% en 2013, contre 4,1% annoncé en décembre dernier et 3,5% réalisé en 2012. Ce marché devrait représenter 518 milliards de dollars à la fin de l'année. Cette progression devrait être portée par les marchés émergents, dont le publicitaire anticipe une croissance de 8,2% sur l'année, contre une hausse de 1,8% seulement pour les économies matures, sous le poids de la crise en Europe. En 2015, ZenithOptimedia anticipe une croissance du marché de la publicité de 5,6%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Réseau publicitaire mondial, présent dans 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Le groupe publicitaire le plus rentable au monde ; - Positionnement réussi sur les pays émergents (un quart des facturations) et sur le numérique (un tiers du chiffre d'affaires, une position de leader mondial avec les marques Digitas, Razorfish et Rosetta) ; - Portefeuille de clientèle de grande qualité, avec les marques L'Oréal, Nestlé, Procter & Gamble, Sanofi ou Toyota ; - Capacité à amortir les chocs conjoncturels et à maintenir la croissance des profits dans une conjoncture morose ; - Vision stratégique du management reconnue ; - Marges de manoeuvre financières pour poursuivre la croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les économies émergentes ; - Absent du secteur de la publicité sur les portables, pourtant en forte croissance ; - Difficulté à maintenir une stratégie de réduction des coûts, imposée par la pression sur les prix exercée par les annonceurs.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacité de résistance au marasme économique en Europe ; - Poursuite de la croissance externe en Chine et dans le numérique ; - Incertitudes sur la succession de Maurice Lévy, président du directoire.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/