Airbus (EADS) enregistre le double de commandes de Boeing en 2013

07/05/2013 - 15:39 - Option Finance

(AOF) - A un peu plus d'un mois du début du salon du Bourget, Airbus continue d'enregistrer des commandes. En avril, le constructeur aéronautique a en effet validé 83 commandes d'avions, Turkish Airlines en ayant réalisé sur 82 exemplaires de la famille A320. Le nombre de commandes depuis le début de l'année atteint 514 avions et 493 commandes nettes. Le nombre de livraisons est quant à lui de 202 appareils. L'avionneur européen fait deux fois mieux que son concurrent américain en terme de commandes. Boeing a en effet engrangé 271 commandes brutes depuis le début de l'année jusqu'au 30 avril, soit 255 commandes nette. En revanche, il n'a livré que 181 appareils.

AOF - EN SAVOIR PLUS

EADS

Les points forts de la valeur

- Numéro un européen et numéro deux mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de défense né de la fusion en 2000 de Aerospatiale Matra (France), Casa (Spain) et Dasa (Germany) ; - Très belles marques : Airbus (aviation commerciale), Eurocopter (leader mondial de construction d'hélicoptères détenu à 46 %), Astrium (leader européen des programmes spatiaux), Cassidian (électronique pour la défense). Sans oublier les participations dans MBDA (37,5 %), Arianespace (30 %) et Dassault Aviation (46%) ; - Acteur de poids de l'aviation commerciale au travers de sa principale filiale, Airbus. Secteur bénéficiant de fortes barrières à l'entrée et d'un bon " pricing power " ; - Carnet de commandes très élevé, de près de 10 ans de chiffre d'affaires ; - Forte implantation dans les pays émergents (environ 50 % de l'activité) et auprès des compagnies aériennes de ces pays ; - Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaires ; - Refonte de la gouvernance, décidée fin 2012, vers un schéma plus traditionnel et simplifié ; - Hausse sensible du flottant après les désengagements de Lagardère, de Daimler et la réorganisation de l'actionnariat.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité et dynamique boursière brouillées par l'ouverture, en septembre 2012, de négociations pour une fusion avec le britannique BAE dans la Défense puis de l'annonce, en octobre 2012, de leur échec ; - Echec suscitant de nouvelles inquiétudes : crédibilité du management, flou sur la stratégie de rééquilibrage des activités civiles (60 % des ventes) et militaires (25 %), recrudescence des interférences des Etats dans la gestion du groupe ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions : indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques, notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï) ; - A suivre la publication, au 1er semestre 2013, des résultats de la revue stratégique en cours ; - Développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à Boeing ; - A terme, risque concurrentiel en raison des ambitions de la Chine dans l'aviation civile et l'espace ; - Redistribution des cartes en cours dans le secteur européen de la Défense malgré l'échec des négociations entre EADS et BAE ; - Entrée éventuelle de nouveaux actionnaires stratégiques dans le capital, réparti entre Sogeade (Lagardère & et Etat français) et Daimler pour 22,4 % chacun, puis SEPI (état espagnol) pour 54 %. EADS

Les points forts de la valeur

- Numéro un européen et numéro deux mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de défense né de la fusion en 2000 de Aerospatiale Matra (France), Casa (Spain) et Dasa (Germany) ; - Très belles marques : Airbus (aviation commerciale), Eurocopter (leader mondial de construction d'hélicoptères détenu à 46 %), Astrium (leader européen des programmes spatiaux), Cassidian (électronique pour la défense). Sans oublier les participations dans MBDA (37,5 %), Arianespace (30 %) et Dassault Aviation (46%) ; - Acteur de poids de l'aviation commerciale au travers de sa principale filiale, Airbus. Secteur bénéficiant de fortes barrières à l'entrée et d'un bon " pricing power " ; - Carnet de commandes très élevé, de près de 10 ans de chiffre d'affaires ; - Forte implantation dans les pays émergents (environ 50 % de l'activité) et auprès des compagnies aériennes de ces pays ; - Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaires ; - Refonte de la gouvernance, décidée fin 2012, vers un schéma plus traditionnel et simplifié ; - Hausse sensible du flottant après les désengagements de Lagardère, de Daimler et la réorganisation de l'actionnariat.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité et dynamique boursière brouillées par l'ouverture, en septembre 2012, de négociations pour une fusion avec le britannique BAE dans la Défense puis de l'annonce, en octobre 2012, de leur échec ; - Echec suscitant de nouvelles inquiétudes : crédibilité du management, flou sur la stratégie de rééquilibrage des activités civiles (60 % des ventes) et militaires (25 %), recrudescence des interférences des Etats dans la gestion du groupe ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions : indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques, notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï) ; - A suivre la publication, au 1er semestre 2013, des résultats de la revue stratégique en cours ; - Développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à Boeing ; - A terme, risque concurrentiel en raison des ambitions de la Chine dans l'aviation civile et l'espace ; - Redistribution des cartes en cours dans le secteur européen de la Défense malgré l'échec des négociations entre EADS et BAE ; - Entrée éventuelle de nouveaux actionnaires stratégiques dans le capital, réparti entre Sogeade (Lagardère & et Etat français) et Daimler pour 22,4 % chacun, puis SEPI (état espagnol) pour 54 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/