Metropole Gestion : croissance et visibilité ne sont pas des gages de performance

08/05/2013 - 12:05 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les données macroéconomiques récentes et les publications de résultats des entreprises ont mis en évidence le trou d'air attendu du premier trimestre, souligne Metropole Gestion dans sa lettre du mois de mai. "L'Europe entière reste morose et les plans d'austérité pèsent sur l'activité", poursuit le gérant. Dans de nombreux secteurs ayant une certaine visibilité, la chute de l'activité n'est pas vraiment une surprise, car elle est la conséquence de carnets de commandes déjà faibles en fin d'année dernière. En revanche, prévient Metropole Gestion, la réaction boursière à ce faible niveau d'activité n'est pas la même selon que la valorisation des entreprises intègre ou pas ce ralentissement. "Le marché a sanctionné les sociétés dont les multiples sont élevés et correspondent à un haut de cycle, comme les équipementiers miniers tels que Sandvik ou Atlas Copco que nous n'avons pas en portefeuille pour cette raison", note l'analyste. En prenant pour exemple Volvo, Metropole Gestion remarque que d'autres entreprises ont annoncé de très mauvaises ventes ce trimestre et des marges d'autant plus faibles, mais leur cours de bourse n'a pas chuté. Malgré cela, Volvo présente toujours une décote de 25% sur sa valeur industrielle. ` De plus, dans d'autres métiers, comme les services informatiques, le schéma est un peu similaire. Le ton des entreprises reste prudent, surtout dans les métiers où la notion de carnet de commandes n'a pas de sens, comme dans l'intérim. Ainsi, Metropole rappele que la croissance et la visibilité ne sont pas un gage de performance si celles-ci sont déjà incluses dans le prix des titres. "Il y a aujourd'hui assez de sociétés dont la valorisation implique déjà le pire, elles sont très sous-valorisées par rapport à leur valeur industrielle. Ainsi, dès que la situation cesse de se dégrader, avant même de présenter des signes d'amélioration, ces titres bénéficient d'un catalyseur fort. Cela prouve encore une fois que la prime de risque demeure globalement excessive en Europe et que le marché regorge de titres décotés", conclut le bureau d'études. AUT/MAF