GDF SUEZ : Succès de la cession de 2,7% du capital par GBL

14/05/2013 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - GBL (Groupe Bruxelles Lambert) a annoncé aujourd'hui dans un communiqué avoir mené à bien la cession de 65 millions d'actions GDF Suez, détenues par sa filiale à 100% GBL Verwaltung S.A., représentant environ 2,7% du capital de la société et environ 8% des actifs de GBL. Le produit net de la cession dépasse légèrement le milliard d'euros. A l'issue de l'opération, GBL disposera en outre d'une trésorerie nette (hors autocontrôle) de 700 millions d'euros. Quant aux dividendes totaux attendus en 2013 sur les actions cédées, ils s'élevaient avant opération à 98 millions d'euros. "La plus-value consolidée réalisée sur la cession sera de l'ordre de 80 millions d'euros et permet de compenser la dépréciation de 65 millions enregistrée sur la totalité de la participation au premier trimestre 2013", ajoute GBL. Ce dernier précise également conserver au terme de l'opération 2,4 % du capital de GDF Suez, représentant pour l'essentiel les actions sous-jacentes à l'obligation échangeable d'un milliard d'euros émise en janvier 2013. "GBL croit dans les perspectives futures de GDF SUEZ et soutient pleinement la politique de transformation et les priorités stratégiques annoncées par le groupe, dont il reste un actionnaire important et qui demeure un actif significatif pour GBL. GBL (...) continuera de soutenir activement la stratégie de croissance et de création de valeur menée par la société", ont commenté Albert Frère, Ian Gallienne et Gérard Lamarche, respectivement CEO et administrateurs délégués de GBL.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Mise au point de début décembre sur les résultats 2013 très mal perçue par le marché ; - Forte dépendance à son marché domestique ; - Dossier politique : Etat actionnaire à hauteur de 36% ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français ; - Pression fiscale et réglementaire accrue en Europe ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) ; nouvelle loi sur le nucléaire en préparation ; - Inquiétudes des investisseurs sur le niveau d'endettement du groupe ; - Retard dans le nucléaire par rapport à EDF.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ; - Valeur traditionnellement considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique ; - Caractère néanmoins un peu cyclique de la consommation énergétique, notamment dans les pays matures ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - A suivre, la formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/