CREDIT AGRICOLE : l'AG a approuvé l'ensemble des résolutions du Conseil d'administration

23/05/2013 - 17:21 - Option Finance

(AOF) - L'Assemblée générale des actionnaires de Crédit Agricole SA, qui s'est tenue aujourd'hui, a approuvé l'ensemble des résolutions proposées par le Conseil d'administration. Pour mémoire, lors de la publication des résultats annuels 2012, le Conseil d'administration de la banquiers avait décidé de ne pas proposer à l'Assemblée générale la distribution d'un dividende au titre de l'exercice 2012. L'Assemblée générale a renouvelé, pour une période de trois ans, les mandats de Jean-Marie Sander, Philippe Brassac, Véronique Flachaire et Christian Talgorn. Elle a également nommé Pascale Berger administrateur représentant les salariés des Caisses régionales, en remplacement de Carole Giraud et pour la durée restant à courir du mandat de cette dernière. Enfin, le Conseil d'administration de Crédit Agricole SA, réuni à l'issue de l'Assemblée générale, a réélu Jean-Marie Sander en qualité de Président et Philippe Brassac en qualité de Vice-président.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Fortes positions en France et en Europe. Premier banquier de détail en France, par les dépôts des ménages et premier en Europe, par les revenus bancaires. Numéro 1 de la gestion collective en France et en Europe ; - Résistance de la banque de détail en France (caisses régionales et LCL, ex-Crédit Lyonnais) avec une baisse de la charge du risque et une contribution à 80 % des résultats ; - Cession de la filiale grecque à 86,5 % Emporiki ainsi que d'autres actifs plus modestes (CLSA, Cheuvreux, parts dans Bankinter...) ; - Retour aux bénéfices début 2013 et amélioration de la situation de liquidité ; - Soutien explicite du Groupe Crédit Agricole.

Les points faibles de la valeur

- Complexité des comptes impactés par des éléments exceptionnels -cession de la filiale grecque Emporiki, dépréciations d'actifs, dépréciations des actions détenues en compte propre... D'où la deuxième plus grande perte de l'histoire des banques françaises en 2012 (après celle de Dexia un an plus tôt) ; - Exposition au risque financier portugais, en raison des positions dans Banco Espirito Santo, troisième banque portugaise ; - Pertes de la filiale de crédit à la consommation italienne Agos Ducato ; - Coût du risque encore très élevé, de 73 % en 2012 ; - Solidité financière tout juste décente aux regards des exigences Bâle 3 avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 9,6 %, à peine au-dessus du minimum exigé de 9 % ; - Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ; - Interactions complexes et difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l'entité cotée détenue à 56,3 % par les caisses régionales d'une part, et le groupe Crédit Agricole d'autre part.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de cinq facteurs : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de deux points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Vote, en juin, par les députés de la réforme bancaire et risque à terme d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; ; - Diminution des coûts dans le réseau français à partir de 2014 après la réduction à 1 contre 5 des systèmes d'information ; - Risque d'augmentation de capital en liaison avec le traitement encore incertain des activités d'assurances dans le cadre du renforcement des fonds propres prudentiels Bâle 3 (Compromis danois) ; - Redressement d'Agos Ducato dont il est attendu un retour à l'équilibre en 2014 ; - Rumeurs d'un retrait de la cote, récurrentes mais peu fondées en raison de son coût : le groupe doit se consacrer à l'augmentation de ses fonds propres pour répondre aux exigences du dispositif Bâle 3 ; - Valeur de retournement, l'une des banques européennes les moins valorisées.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Moody's a maintenu la perspective négative des banques françaises compte tenu de leur trop grande dépendance vis-à-vis des marchés pour se refinancer. En considérant les charges non récurrentes, qui ont pénalisé leurs résultats l'an passé, l'agence de notation indique que la rentabilité nette de ces établissements devrait progresser cette année. Toutefois l'environnement restera très difficile, notamment en Europe. Malgré les efforts entrepris pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan, les banques françaises sont structurellement dépendantes des marchés. Moody's souligne également le risque pesant sur la qualité des actifs, l'exposition à l'Espagne et l'Italie représentant près de 5% du total de leurs actifs. FTB/ACT/