EUROTUNNEL crée ETICA pour développer le fret intermodal transmanche

30/05/2013 - 10:03 - Option Finance

(AOF) - Eurotunnel a créé ETICA (Eurotunnel Incentive for Capacity Additions), un nouveau système d'aides financières pour les entreprises ferroviaires. Ouvert à toutes les entreprises ferroviaires qui en feront la demande, offrant une aide limitée dans le temps (1 an) et non-reconductible, il a vocation à soutenir l'investissement initial des opérateurs qui lancent un nouveau service fret intermodal empruntant le tunnel sous la Manche. Mécanisme totalement financé par Eurotunnel sans aucune aide publique et inspiré des aides Marco Polo, ETICA est conforme aux directives européennes et ne modifie pas le système de tarification permanent publié dans le Document de référence du Réseau. Eurotunnel souligne que la difficulté d'ouvrir un nouveau trafic transmanche tient non pas au niveau du péage du tunnel, très compétitif contrairement aux idées reçues, mais aux coûts de commercialisation, de montée en charge et de contrôles à Frethun.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire, porté par la division Europorte (troisième au Royaume-Uni, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Cash-flow récurrents et capacité bénéficiaire suffisante pour distribuer des dividendes ; - Investissements en infrastructures (très coûteux) déjà réalisés ; - Nouveaux trains dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel sans coût additionnel majeur ; - Hausse des tarifs attendue pour 2013 sur le trafic Eurostar ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Manque de catalyseurs à court-terme : période post-JO de Londres, ralentissement économique, pas de nouvelle destination en vue à court terme ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative ; - Acquisition des trois navires de SeaFrance mal comprise par les investisseurs (activité très concurrentielle et soumise à des aléas extérieurs comme les conditions climatiques ou le prix du pétrole). Néanmoins pas de risque opérationnel pour Eurotunnel (navires loués à une société d'exploitation).

Comment suivre la valeur

- Changement de statut boursier, de titre spéculatif à valeur de rendement ; - Décalage persistant entre la modestie des résultats financiers et la santé financière recouvrée (free cash flow positif depuis 2008) ; - Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Corrélation positive avec la livre sterling ; - En attente de l'avis de la commission britannique de la concurrence sur la reprise des activités de SeaFrance ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations (Amsterdam, Frankfurt, Cologne) , investissements dans les tunnels alpins à l'étude et possible arrivée de nouvelles compagnies ferroviaires (Deutsche Bahn en 2015) ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/