(AOF) - Les marchés européens ont rebondi, soutenus paradoxalement par des statistiques économiques américaines décevantes. Dans un marché préoccupé depuis la semaine dernière par une possible inflexion de la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed, ces données ont éloigné un tel scénario. A Paris, Carrefour s'est distingué à la hausse après avoir annoncé la création d'une joint venture avec CFAO pour se développer en Afrique de l'Ouest et centrale. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,56% à 3996,31 points. En Europe, le Footsie Eurotop 100 a gagné 0,22% à 2 503,22 points. Sur le plan des valeurs européennes, Kingfischer a finalement bondi de 6,47% à 349 pence après la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes en raison du mauvais temps et de la crise en Europe. Au premier trimestre de son exercice 2013-2014 (février-avril), le numéro un européen des magasins de bricolage a vu son bénéfice net chuter de 28% à 114 millions de livres, un niveau sensiblement inférieur au consensus Bloomberg qui visait 144 millions. Le groupe lui-même tablait sur 137 millions. Le chiffre d'affaires a en outre reculé de 2,1% à 2,6 milliards de livres et les ventes à surface comparable ont baissé de 4,2%. A Paris, Carrefour a progressé de 2,50% à 23,165 euros. Le titre du distributeur bénéficie de l'officialisation hier de la signature d'un protocole d'accord entre le numéro deux mondial de la grande distribution et le groupe CFAO. Ledit protocole d'accord jette les bases de la création d'une société commune détenue à hauteur de 55% par le groupe de Georges Plassat. Cette société bénéficiera d'un "droit exclusif de distribution lui permettant de développer différents formats de magasins dans 8 pays d'Afrique de l'Ouest et Centrale", a spécifié Carrefour dans son communiqué. Les grandes manoeuvres se poursuivent à Bercy sur le front des cessions. Après celles de 2,1% du capital d'EADS et de 3,12% du capital de Safran, le ministre de l'Économie Pierre Moscovici a annoncé son intention de vendre 10 millions d'actions Aéroports de Paris, soit environ 10% du capital. Au cours de clôture d'hier soir, l'Etat récupérait environ 690 millions d'euros censés financer des investissements publics. Pas question toutefois d'abandonner la majorité au capital d'une société considérée comme stratégique. Le titre ADP a gagné 0,25% à 69,18 euros après avoir progressé de près de 18% depuis le début de l'année. Le marché ne réagit guère à cette annonce largement anticipée.
L'indice du sentiment économique dans la zone euro, qui résume la confiance des ménages et des chefs d'entreprise, s'est établi à 89,4, contre 88,6 en avril et un consensus Reuters de 89. De son côté, l'indice du climat des affaires s'est établi à -0,76 en mai après -1,04 le mois dernier. Le consensus Reuters le donnait à -0,87. Selon une seconde estimation, le PIB américain a quant à lui crû de 2,4% au premier trimestre. La précédente donnait une progression de 2,5%. Le consensus Reuters tablait sur une augmentation de 2,5%. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis durant la semaine du 18 au 25 mai, elles, ont progressé à 354 000, contre 344 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 340 000). Le consensus Briefing.com envisageait 340 000 demandeurs d'emploi supplémentaires. Toujours de l'autre côté de l'Atlantique, les promesses de ventes immobilières ont augmenté de seulement 0,3% en avril, contre 1,5% le mois précédent. Le consensus Reuters misait sur une progression de 1,6%. A la clôture, l'euro est en hausse face au dollar à 1,3041.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5