Pékin se contente pour le moment de piloter prudemment l'économie chinoise et réfléchit murement chacune de ces actions. De prime abord, la circonspection du gouvernement semble porter ses fruits puisque le PMI officiel, plutôt représentatif des entreprises à capitaux publics, passe de 50,6 en avril à 50,8 en mai faisant par la même occasion fi des prévisions des analystes (49,8). Ce chiffre témoigne d'une faible croissance de l'activité industrielle chinoise et laisse augurer d'une stabilisation en douceur de l'économie chinoise. Néanmoins, étant publiés par un institut dont l'indépendance vis-à-vis du Parti Communiste Chinois fait doute, la fiabilité de ces chiffres est sujette à caution. Si cette phase de stabilisation succédant à un processus d'endettement massif semble un passage obligé, l'indice PMI de HSBC (plutôt représentatif des entreprises privées) publié par Markit semble de son coté acté un essoufflement plus notable voire un ralentissement de l'activité industrielle chinoise. En effet, l'indice Markit a diminué de 1,2 point en mai et se situe désormais à son plus bas niveau depuis huit mois (49,2). Et pour cause, les commandes adressées au secteur manufacturier chinois, notamment les commandes à l'exportation, suivent une tendance baissière qui sera tôt ou tard préjudiciable à l'industrie chinoise.
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