CARREFOUR : 72% des actionnaires ont opté pour le dividende en actions

04/06/2013 - 16:02 - Option Finance

(AOF) - Carrefour a annoncé que les actionnaires ayant choisi le paiement du dividende 2012 en actions ont représenté 72,06% des actions du groupe. Pour les besoins du paiement du dividende en actions, 14 769 539 actions nouvelles seront émises, représentant 2,08% du capital et 1,84% des droits de vote de Carrefour, sur la base du capital et des droits de vote au 30 avril 2013. Le règlement livraison des actions et leur admission aux négociations sur NYSE Euronext Paris interviendront par ailleurs à compter du 7 juin 2013. Ces actions porteront jouissance au 1er janvier 2013 et seront entièrement assimilées aux titres déjà admis. Le prix d'émission de ces actions nouvelles a été fixé à 19,62 euros, correspondant à 95% de la moyenne des premiers cours cotés sur le marché réglementé de NYSE Euronext Paris lors des vingt séances de bourse précédant le jour de l'assemblée générale diminuée du montant net du dividende de 0,58 euro par action et arrondi au centime d'euro supérieur. Le dividende global en numéraire à verser aux actionnaires n'ayant pas retenu l'option du paiement en actions s'élève enfin à 114 millions d'euros et sera versé le 7 juin prochain.

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Les points forts de la valeur

- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec trois grands marchés, l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie ; - Retour à la stratégie historique du distributeur en 2012 sous l'impulsion de la nouvelle direction avec Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasin) ; différenciation (disparition possible du nom Carrefour des supermarchés et des magasins de proximité) ; focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays et valorisation de l'immobilier en exploitant les réserves foncières ; - Retour à la croissance des ventes en France grâce à la simplification de l'offre et à une politique de promotions et de baisses ciblées des prix ; - Relance des investissements, en rénovation en France, en expansion au Brésil et en Chine ; - Poursuite du dynamisme en Amérique latine et signature d'un accord stratégique en Turquie.

Les points faibles de la valeur

- Des parts de marché en France encore inférieures au passé avec un chiffre d'affaires qui baisse encore dans les hypermarchés (hors essence) ; - Erosion du chiffre d'affaires en Europe hors France ; - Difficultés en Chine et, surtout, à Taïwan ; - Rentabilité à un plus bas historique en France ; - Part encore élevée de la France qui pèse plus de la moitié du chiffre d'affaires tandis que celle des pays émergents reste plus faible que celle de Casino ; - Endettement toujours élevé qui bloque le développement ; - Absence de stratégie Internet ; - Méfiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats.

Comment suivre la valeur

- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie) et qui commence à impacter les achats de produits alimentaires auparavant peu cycliques ; - Sensibilité aux cours des matières agricoles et, plus ponctuellement, aux crises alimentaires (viande non traçable, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - Sensibilité élevée aux variations de change du peso argentin et du real brésilien ; - Accélération du redressement en Chine ; - Cotation éventuelle d'une part minoritaire de l'enseigne brésilienne Atacadao, également présente en Colombie et au Maroc ; - Valeur de retournement, le statut de valeur défensive sera long à retrouver ; - Incertitudes à long terme sur l'actionnariat du groupe, depuis l'entrée, en 2011, de Groupe Arnault et du fonds Colony (près de 16 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/