ICADE acquiert des murs de la clinique de l'Union et du Centre le Marquisat

10/06/2013 - 10:20 - Option Finance

(AOF) - Icade Santé a acquis les murs de la clinique de l'Union et du Centre SSR Le Marquisat pour un montant de 39 millions d'euros, droits inclus. Concomitamment, le groupe Ramsay France a acquis les sociétés d'exploitation de ces deux établissements. La Clinique de l'Union comprend 425 lits ou postes d'hospitalisation MCO et le Centre le Marquisat associé comporte 107 lits de SSR (soins de suite et de réadaptation). L'ensemble fait l'objet d'un bail ferme de 12 ans signé avec l'exploitant Ramsay Santé, filiale du Groupe Ramsay Health Care, acteur international de l'hospitalisation privée. Icade Santé engage avec cette acquisition un partenariat avec un nouvel exploitant, Ramsay Santé, qui s'inscrit dans la logique de relations pérennes mises en place par Icade Santé avec l'ensemble de ses locataires-exploitants. Elle démontre à la fois l'expertise d'Icade dans le secteur de la santé et la solidité de son activité. Icade Santé détient désormais 57 établissements auprès de 8 exploitants et confirme son rôle de leader sur le secteur. Son portefeuille s'élève à plus de 1,7 milliard d'euros. Fin mai, Icade Santé, filiale d'Icade dédiée à l'investissement dans l'immobilier de santé, avait annoncé une nouvelle augmentation de capital de 110 millions d'euros souscrite par un nouvel investisseur au travers d'un OPCI. A l'issue de cette opération réalisée à l'ANR, Icade détient 57% du capital d'Icade Santé.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Foncière spécialisée dans les activités de bureaux et centres commerciaux, " pure player " du tertiaire, qui pourrait devenir leader français après son OPE sur Silic et troisième européen (hors Royaume-Uni) avec un portefeuille immobilier estimé à plus de 9,5 milliards d'euros d'actifs, centré sur les bureaux et les centres commerciaux ; - Rentabilité du tertiaire plus importante que les logements ; - De nouveau le leader du secteur Santé en France, segment assurant un cash flow récurrent avec un risque limité grâce à des baux longs ; - Valorisation boursière inférieure à celle de ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- Absence de visibilité sur l'aboutissement de l'offre sur Silic, prorogée en raison d'actions en justice de la part des minoritaires ; - Rumeurs récurrentes sur un changement des modalités de l'offre ; - Dépréciation sur la valeur de la Tour EQHO ; - Recul, début 2013, des revenus de promotion immobilière, dû aux intempéries et à l'attentisme lié aux incertitudes réglementaires.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot : simplification des procédures de déclaration administrative et des contentieux des permis de construire et incitation à investir dans les actifs immobiliers pour les assureurs-vie, à partir de 2014 ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Evolution de la filiale Icade Santé, détenue à 57 % après l'entrée, en mai 2013, d'un cinquième actionnaire institutionnel ; - Décision de la cour d'appel sur l'OPE sur Silic, dont les modalités financières sont contestées par des actionnaires minoritaires ; - Valeur défensive et non opéable, détenue à 56 % par la Caisse des Dépôts.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Standard & Poor's estime que les prix des logements sont, en France, 34% supérieurs à leur moyenne de long terme par rapport aux revenus des ménages mi-2012. L'agence de notation considère donc que, compte tenu de la conjoncture et de l'état du marché, la baisse des prix nominaux devrait atteindre 5% cette année (soit au moins 6% en tenant compte de l'inflation) et à nouveau 5% en 2014. Les promoteurs ne prévoient pas de redressement des ventes de logements neufs cette année et certains, comme Nexity, prédisent même que la construction de logements risque de tomber à son plus bas niveau depuis cinquante ans. Entrée en application en janvier, le dispositif Duflot, qui s'adresse aux investisseurs dans le neuf, suscite un certain nombre d'interrogations. L'un des dangers est que les plafonds de loyers, situés 20% en dessous des prix du marché, peuvent être diminués localement par le préfet. FTB/ACT/