LEGRAND : Wendel solde sa participation

11/06/2013 - 11:06 - Option Finance

(AOF) - Plus forte baisse du SBF 120 vers 10 heures (-3,12% à 35,96 euros), l'action Legrand décroche après le retrait total de son capital du groupe Wendel. Ce dernier a cédé l'ensemble des 14,4 millions d'actions (5,4% du capital) qu'il détenait encore dans Legrand, leader mondial des produits et systèmes pour installations électriques et réseaux d'information, moyennant 36 euros par titre. Le coût de l'opération atteint donc 520 millions d'euros brut et permet à Wendel de générer une plus value de quelque 370 millions d'euros. Amorcé en 2009, le processus de réduction de participation a été mené en partenariat avec la société Kohlberg Kravis Roberts & Co (KKR), définitivement sortie du jeu en mars 2012 et qui avait mené l'acquisition dix ans plus tôt. Il a permis à Legrand de rejoindre l'indice CAC 40 en décembre 2011. Le groupe limougeaud avait présenté le mois dernier des résultats trimestriels conformes à ses prévisions, avec notamment un résultat net de 124,5 millions d'euros, contre 123,3 millions d'euros lors du premier trimestre 2012, et une augmentation du chiffre d'affaires de 0,6% à 1,0929 milliard d'euros. Il dévoilera ses résultats semestriels le 1er août prochain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'équipement électrique basse tension pour le bâtiment, avec 6 % des parts d'un marché très fragmenté ; - Portefeuille complet, organisé en quatre divisions, le contrôle et la commande (44 % des ventes), le management du câble (22 %), la distribution d'énergie (23 %) et le VDI/Datacom ; - Chiffre d'affaires bien réparti entre la France (21 %), l'Italie (12 %), l'Europe au total représentant 51 %, l'Amérique du Nord (17 %) et le reste du monde (32 %) ; - Activité portée par des tendances structurelles : vieillissement de la population (solutions permettant aux personnes âgées de rester chez elles en toute autonomie), réduction de la consommation d'électricité, pénétration croissante du multimédia dans les foyers ; - Stratégie de croissance dans les marchés des particuliers et de la construction commerciale, et dans la rénovation, aux dépens de l'industrie, ce qui limite la dépendance aux cycles économiques ; - Développement sur le marché en pleine croissance de la domotique : équipements plus sophistiqués, plus esthétiques, et donc à plus forte valeur ajoutée et à plus forte rentabilité ; - Capacité à maintenir ses marges -proches de 20 %- malgré le recul des ventes ; - Déjà 38 % des ventes dans les pays émergents, avec un objectif de 50 % en 2016 ; - Redressement de la situation financière salué par les agences de notation ; - Equipe dirigeante appréciée de la communauté financière.

Les points faibles de la valeur

- Forte exposition au ralentissement économique en Europe, notamment sur ses deux premiers marchés européens, la France et l'Italie ; - 60 % des ventes réalisées dans le non-résidentiel, segment profitant plus tardivement de la reprise économique que le résidentiel ; - Taux d'imposition réel supérieur à celui de ses concurrents, tels Schneider ou Assa Abloy's ; - Absence de barrières technologiques ; - Cherté de la valeur, avec un cours à ses plus hauts historiques.

Comment suivre la valeur

- Risque de difficultés à maintenir une rentabilité élevée avec une faible croissance organique des ventes ; - Croissance externe maintenue, ciblant les sociétés leaders sur leur marché dans les économies émergentes, avec une enveloppe maintenue entre 300 et 500 millions d'euros par an ; - Evolution des parts de marché dans le golfe persique et en Arabie saoudite où le groupe, numéro un de l'appareillage, poursuit ses acquisitions ; - Flottant accru (90,7 %) suite à la sortie définitive de KKR et partielle de Wendel (5,5 % du capital). Rumeurs récurrentes sur d'autres évolutions du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/