(AOF / Funds) - L'agitation sociale a déstabilisé les marchés financiers turcs, souligne l'équipe de recherche d'AXA IM dans sa dernière publication. Selon l'économiste Manolis Davradakis, la situation n'est toutefois pas assimilable aux "printemps arabes" : les inégalités et la pauvreté ont reculé et le chômage des jeunes est faible. Les protestataires turcs, d'origines très diverses, sont mus par un profond mécontentement à l'égard du Premier ministre, M. Erdogan, et par la crainte de voir menacé le caractère laïc de l'État. Selon lui, deux scénarios sont possibles : l'un optimiste, où le gouvernement adopte une attitude plus conciliante, atténuant le risque politique et la pression du marché. Dans le scénario risqué, la période électorale prolongée nourrit l'agitation, pouvant déboucher sur une crise de balance des paiements. Les importantes réserves de change de la banque centrale pourraient alors s'avérer utiles. AUT/MAF