Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 1,74% cette semaine

14/06/2013 - 17:54 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini en légère hausse, mais le bilan hebdomadaire de la place parisienne est négatif pour la quatrième semaine consécutive. Ils sont parvenus à se maintenir au-dessus de l'équilibre malgré des statistiques économiques américaines décevantes : la production industrielle et la confiance des ménages. A Paris, Michelin est soutenu par des indications de marché rassurantes pour mai. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,19% à 3 805,16 points et le FTSE Eurotop 100 a grappillé 0,01% à 2 395,49 points. Sur le plan des valeurs européennes, le groupe de construction allemand Hochtief, basé à Essen, a été bien orienté tout au long de la séance. L'action a gagné 5,84% à 51,72 euros. Après une dégringolade du titre de 18% depuis le 10 mai dernier, Hochtief a annoncé vouloir dépenser 260 millions d'euros afin de mettre la main sur 4,3 millions de ses propres titres, soit environ 5,6% de son capital. Ces rachats auront lieu entre le 17 juin et le 13 décembre prochain. Morgan Stanley explique que le groupe peut facilement financer ce programme avec le produit de la cession de son activité aéroportuaire pour 1,1 milliard d'euros. A Paris, Michelin (+4,68% à 69,63 euros) a signé la plus forte progression du CAC 40, soutenu par la publication d'indications de marché rassurantes pour le mois de mai. Les ventes de la branche Tourisme sont restées stables en Europe sur le marché de la Première monte comme sur celui du Remplacement. Aux Etats-Unis, les ventes ont progressé de 6% en Première monte, mais reculé de 1% dans le Remplacement. Dans le reste du monde, c'est-à-dire dans les émergents, la dynamique reste toujours très forte. De son côté, Zodiac Aerospace a cédé 0,49% à 101,90 euros au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires 9 mois en ligne avec les attentes. A fin mars, l'équipementier aéronautique a réalisé un chiffre d'affaires de 2,836 milliards d'euros, en progression de 7% à données comparables. Sa croissance a été tirée par ses activités Sièges et Galleys (aménagements culinaires embarqués), qui ont enregistré une hausse organique des ventes de respectivement 11,1% à 804,3 millions d'euros et 11,6% à 344 millions d'euros.

Les chiffres macroéconomiques

Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1,4% en mai 2013, contre 1,2% en avril, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Un an auparavant, il était de 2,4%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,1% en mai 2013. Le taux d'inflation annuel de l'Union européenne a été de 1,6% en mai 2013, contre 1,4% en avril. Un an auparavant, il était de 2,6%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,1% en mai 2013. La production industrielle est restée stable en avril après le repli de 0,4% enregistré en mars (chiffre révisé de -0,5%). Les économistes tablaient sur une hausse de 0,1%. Le taux d'utilisation des capacités de production s'est établi à 77,6% après 77,7% en mars (chiffre révisé de 77,8%). L'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'Université du Michigan est ressorti à 82,7 en juin en première estimation. Les économistes tablaient sur 84,5, comme en mai. A la clôture, l'euro est en baisse face au dollar à 1,3347.

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LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5