Pas de plan social à la FNAC, affirme la direction

17/06/2013 - 10:14 - Option Finance

(AOF) - Une source anonyme interne a révélé au quotidien Le Parisien la mise en place de deux plans sociaux au sein de la Fnac, menaçant directement 600 postes. La direction dément ce lundi l'existence de telles mesures. Alors que la filiale du groupe Kering (ex-PPR) s'apprête à entrer en Bourse ce jeudi 20 juin, elle n'exclut cependant pas de réduire une partie de ses coûts afin de rassurer les investisseurs. Selon l'édition parisienne d'Aujourd'hui en France, les 600 emplois menacés à la veille de l'introduction sur les marchés du géant de la distribution de produits culturels concerneraient deux plans d'économie distincts, baptisés Mars et Phoenix. Le premier concernerait 289 disquaires afin de " réduire l'espace des magasins dédié à la musique physique ", comme l'avait communiqué la Fnac à l'Autorité des marchés financiers (AMF). Une mesure que la direction du groupe ne dément aujourd'hui que du bout des lèvres. " Des discussions ont été ouvertes il y a plusieurs mois avec les partenaires sociaux pour voir comment nous pouvions accompagner la réduction du nombre de disquaires ", explique un porte-parole de l'enseigne. Phoenix consisterait quant à lui à supprimer près de 300 postes dans les magasins de la capitale (10 établissements aujourd'hui), notamment aux magasins des Halles et de Saint-Lazare. Pour la direction, un tel plan n'existe pas. Et le porte-parole de la Fnac de préciser : " Il n'y a, à l'heure actuelle, absolument aucun plan social de prévu à la Fnac. [...] Nous démentons catégoriquement un plan de réduction du personnel dans les mois à venir dans les magasins parisiens. " La Fnac a enregistré un chiffre d'affaires de plus de 4 milliards d'euros en 2012 (-2,5% sur un an) et un résultat opérationnel courant en baisse de 22,7% à 79 millions d'euros.

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Les points forts de la valeur

L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions : d'une part le luxe porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Burberry, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, d'autre part le " Sport & Lifestile ", avec Puma ; - Diminution du poids de l'Europe dans le chiffre d'affaires (30 %), au profit de l'Asie-Pacifique (25 %), de l'Amérique du nord (20 %) et du Japon (12 %); - Accélération du recentrage stratégique sur l'équipement de la personne et le luxe depuis l'automne 2012, saluée par une revalorisation boursière ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes (Gucci, Puma...) renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni...) ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé et forte croissance des marques YSL et Bottega Veneta ; - Gestion rigoureuse de l'image des marques ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe, notamment dans l'équipement pour l'homme, représenté par Brioni aujourd'hui.

Les points faibles de la valeur

- Pas encore considéré comme un " pure player " du luxe : décote de conglomérat appliquée ; - Difficultés de Puma, la filiale allemande à 83 % spécialisée dans le sport, dont les ventes baisseront en 2013 ; - Pari risqué d'un changement de nom, PPR devenant Kering ; - Valeur chère, à ses pus hauts depuis douze ans.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - Activité Luxe sensible à l'évolution du dollar et du yen ; - Poursuite des cessions dans la distribution, notamment la Redoute, après Vert Baudet et Cyrillus ; - Stratégie de développement de Puma que mènera la future équipe de direction, en place depuis le printemps 2013 ; - Croissance de la ligne joaillerie, renforcée par l'achat de l'italien Pomellato en avril 2013, après celui du chinois Queelin en décembre 2012 ; - Introduction, le 20 juin, de la FNAC en Bourse, une opération qui ne rapportera rien au groupe, les actionnaires du groupe recevant 1 action Fnac pour 8 actions PPR ; [31]- Valeur non opéable, Artémis, le holding de la famille Pinault, contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/