Analyse clôture AOF France / Europe - Nette hausse pour débuter la semaine

17/06/2013 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont débuté la semaine en nette hausse, soutenus par des statistiques américaines meilleures que prévu et des spéculations dans le secteur des opérateurs télécoms. Il a bénéficié de rumeurs, officiellement démenties, d'offre de rachat d'AT&T de 70 milliards d'euros sur Telefonica. France Télécom, qui devrait également conserver son PDG, a enregistré la plus forte hausse du CAC 40. L'indice parisien a gagné 1,54% à 3 863,66 points, effaçant presque sa baisse de la semaine dernière (-1,74%). Ailleurs en Europe, le Footsie Eurotop 100 a gagné 0,83% à 2415,33 points. Sur le plan des valeurs européennes, le titre Porsche SE a progressé de 1,29% à 61,35 euros à la Bourse de Francfort. Qatar Holding, véhicule d'investissement du fonds souverain de l'émirat, a cédé 10% de la holding Porsche SE aux familles actionnaires du groupe, Porsche et Piech. Le prix de la transaction n'a pas été communiqué. Les familles Porsche et Piech, actionnaires majoritaires de la holding dont la capitalisation boursière atteint 18,6 milliards d'euros, renforcent ainsi leur contrôle sur les activités de l'entreprise. A Paris, l'action France Télécom a gagné 3,08% à 7,591 euros, effaçant ses pertes de la semaine dernière. Cette belle progression fait suite aux déclarations de François Hollande sur la chaîne M6 dimanche soir, et à la spéculation sur les valeurs européennes de la téléphonie suite aux rumeurs démenties par Telefonica d'une tentative de rachat par l'américain AT&T. Le président de la République a déclaré que l'Etat, qui détient 27% de l'opérateur français, souhaitait pour le moment conserver ses parts et appuierait la recommandation de maintenir Stéphane Richard dans ses fonctions de PDG du groupe. Nexity (+9,41% à 28,94 euros) a affiché la plus forte progression de l'indice SBF 120 depuis le début de la séance. La société immobilière bénéficie de l'annonce par le président de la République, François Hollande, d'une baisse de 19,6% à 10% de la TVA appliquée aux investissements institutionnels dans le secteur des logements intermédiaires. Ce segment du marché immobilier s'adresse en priorité aux ménages dont les revenus dépassent les plafonds fixés pour les logements du parc social, mais qui pour autant ne peuvent se loger sur le marché privé.

Les chiffres macroéconomiques

D'après les premières estimations pour le mois d'avril 2013, la zone euro a enregistré un excédent commercial de 14,9 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à +3,3 milliards d'euros en avril 2012. Le solde enregistré au mois de mars 2013 s'établissait à +22,5 milliards d'euros, contre +6,9 milliards d'euros en mars 2012. L'indice manufacturier de la Fed de New York (Indice Empire State) est ressorti à +7,84 en juin après - 1,43 en mai. Le consensus Reuters tablait sur un indice à zéro. L'indice NAHB de la confiance des constructeurs immobiliers américains, qui n'avait plus franchi le cap des 50 depuis plus de 7 ans, s'est élevé à 52 en juin, 7 points de plus que le consensus. Il était de 44 en mai. A la clôture, l'euro est en légère baisse à 1,3333 dollars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5