SOCIETE GENERALE : 65% du dividende 2012 sera payé en actions nouvelles

20/06/2013 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - L'assemblée générale des actionnaires de Société Générale a décidé le 22 mai 2013 l'attribution d'un dividende de 0,45 euro par action, avec la possibilité d'opter pour le paiement en actions nouvelles de la totalité du dividende. Cette option pouvait être exercée du 29 mai au 12 juin 2013 inclus. Le dividende a été détaché le 29 mai 2013 et sera mis en paiement à compter du 24 juin 2013. Les actionnaires représentant 65% des actions de la banque ont opté pour le paiement du dividende 2012 en actions nouvelles. Le nombre total d'actions ordinaires nouvelles Société Générale émises pour les besoins du paiement du dividende est de 8 835 256 actions, représentant 1,1% du capital de la Société. Ces actions ordinaires nouvelles porteront jouissance à compter du 1er janvier 2013 et feront l'objet d'une demande d'admission aux négociations sur le marché Euronext Paris SA à compter du 24 juin 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement ; - Recentrage sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement ; - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive et amélioration des performances dans la banque d'investissement grâce au contrôle des coûts et à la division " fixed income " ; - Faible exposition à la dette souveraine des pays européens en difficulté.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Interrogations persistantes sur le modèle de la banque d'investissement qui devra être révisé en fonction des nouvelles contraintes réglementaires ; - Forte présence en Europe de l'Est où montent les coûts du risque, République tchèque exceptée ; - Coût du risque sur les PME supérieur à celui de ses concurrentes ; - ROE (rendement des fonds propres) encore faible, de 1,1 % en 2012 ; - Conformité tout juste des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 8,7 % au premier trimestre 2013, et 9,5 % attendus fin 2013, à peine au-dessus des 9 % exigé par Bâle 3 ; - Suspension du dividende.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Vote, en juin, par les députés de la réforme bancaire et risque à terme d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan Ambition SG 2015 " dont les réductions d'effectifs en France risquent de créer des tensions sociales ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes ; - Capital éclaté dont les salariés sont les premiers actionnaires avec 7,61 % des actions et 12,47 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Moody's a maintenu la perspective négative des banques françaises compte tenu de leur trop grande dépendance vis-à-vis des marchés pour se refinancer. En considérant les charges non récurrentes, qui ont pénalisé leurs résultats l'an passé, l'agence de notation indique que la rentabilité nette de ces établissements devrait progresser cette année. Toutefois l'environnement restera très difficile, notamment en Europe. Malgré les efforts entrepris pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan, les banques françaises sont structurellement dépendantes des marchés. Moody's souligne également le risque pesant sur la qualité des actifs, l'exposition à l'Espagne et l'Italie représentant près de 5% du total de leurs actifs. FTB/ACT/