(AOF) - Les marchés actions ont lourdement chuté au lendemain du discours très attendu du président de la Fed, Ben Bernanke. Le CAC 40 a ainsi abandonné 3,66% à 3 689,93 points, soit son repli le plus important depuis le 1er novembre 2011. Même bilan dans le reste de l'Europe où le Dax a perdu 3,28% et le Footsie 100 2,98%. A Wall Street, le Dow Jones abandonnait quant à lui plus de 1,3% à l'approche de la mi-séance. Les investisseurs ont très mal réagi au virage amorcé par la Fed. La Réserve Fédérale a laissé inchangée sa politique monétaire, maintenant ses taux dans une fourchette oscillant entre 0% et 0,25% et poursuivant le programme d'achat d'actifs, dit "QE3", pour un montant de 85 milliards de dollars par mois. L'institution a néanmoins aussi annoncé que le montant de ces rachats d'actifs pourrait diminuer en cours d'année avant un arrêt complet à la mi-2014, sous réserve que la conjoncture continue de s'améliorer. Le ralentissement annoncé de cet afflux de liquidités, qui a largement contribué au rally constaté depuis le début de l'année, a suscité l'inquiétude des marchés. Dans ce contexte tendu, l'annonce ce matin d'une nouvelle contraction de l'activité manufacturière chinoise en juin, à son plus bas niveau depuis neuf mois, a renforcé le regain d'aversion pour le risque sur les marchés actions. A Paris, aucune valeur du CAC 40 n'a échappé à cette vaste correction. Les valeurs bancaires et cycliques ont été les plus malmenées. Renault a chuté de 6,75%, Société Générale de 4,39% et BNP Paribas de 4,28%. Considéré comme défensif, le secteur de la grande distribution a lui aussi été à la peine. Carrefour a perdu plus de 6% et Casino plus de 4%. Les deux groupes sont pénalisées par les manifestations au Brésil, où les deux distributeurs réalisent une part importante de leur activité. FTB/MAF/