CASINO : un administrateur de sa filiale brésilienne quitte le conseil après des mésententes

21/06/2013 - 09:48 - Option Finance

(AOF) - Claudio Galeazzi, administrateur de la filiale brésilienne Grupo P[-58]Æo de Açucar (GPA) du groupe Casino Guichard, a annoncé jeudi quitter le conseil d'administration du groupe en raison de tension entre les deux principaux actionnaires. Il explique dans une lettre obtenue par Reuters avoir subi des pressions de la part de Casino pour révéler ses rapports avec Brasil Foods, l'un des principaux fournisseurs de GPA. Casino avait déjà émis des réserves sur la nature des relations entre certains dirigeants de GPA et Brasil Foods, soulevant la question de conflits d'intérêts. "Depuis que j'occupe mon siège au conseil d'administration, un certain nombre d'insinuations ont été formulées sur ma probité, y compris en tentant d'utiliser ma relation professionnelle avec BRF pour mettre en doute mon professionalisme", explique Claudio Galeazzi dans la lettre. De son côté, Casino a déclaré dans un communiqué que Claudio Galeazzi avait refusé de répondre à des questions sur ses relations commerciales avec Brasil Foods. Les relations difficiles entre le groupe Casino et GPA se sont déjà traduites par des départs au sein de l'équipe d'administration du distributeur alimentaire brésilien et par des tensions entre le groupe français et l'ancien président de GPA qui avait recruté Claudio Galeazzi en 2007, Abilio Diniz. Ce dernier cherche actuellement un remplaçant à Claudio Galeazzi.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Participation majoritaire dans toutes ses filiales de distribution ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limité, d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Focus sur les pays émergents (plus de 40% du CA) : position de numéro 1 ou 2 au Brésil, en Colombie, au Vietnam et en Thaïlande ; - Absent des pays européens, en dehors de la France. Faible sensibilité à une consommation durablement faible sur le Vieux Continent ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Immobilier également au coeur de la stratégie, via sa filiale cotée Mercialys.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les Emergents. Pénalisé du coup par les facteurs d'incertitude sur le marché français : consommation en berne, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Hard discount touché de plein fouet par la crise ; - Recentrage du groupe sur la proximité et les émergents pas encore pris en compte dans la valorisation boursière.

Comment suivre la valeur

- Décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur malgré profil défensif au sein du secteur ; - Catalyseurs boursiers : performances du groupe sur son marché domestique et confirmation du redressement de Leader Price ; - Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais changement des habitudes de consommation ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - A suivre, stratégie dans le non-alimentaire dans les centres-villes au travers de petites surfaces. Magasin test à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/