ACCOR : un PDG au plus tôt cet été (presse)

24/06/2013 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - Le groupe hôtelier Accor, actuellement dénué de PDG, devrait repousser le choix d'un nouveau dirigeant à cet été, selon le quotidien Les Echos. Le mandat de la gouvernance provisoire est donc prolongé jusqu'à cette échéance. L'ancien président directeur général, Denis Hennequin, avait quitté la société le 23 avril dernier et avait alors été remplacé par une troïka composée de Philippe Citerne en tant que président non-exécutif, Sébastien Bazin, en tant que vice-président et Yann Caillère en tant que directeur général. Une réunion est prévu ce jeudi pour déterminer la stratégie du groupe. Si Yann Caillère pourrait rester DG, la recherche du nouveau président échoit au cabinet de recrutement Egon Zehnder après que Philippe Citerne ait affirmé ne vouloir assurer que l'intérim. Divers noms circulent, dont ceux du directeur financier de Sanofi, Jérôme Contamine, ou d'Hubert Joly, l'actuel dirigeant de Best Buy et ancien directeur général du groupe Carlson, indique encore le quotidien économique.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 31 % du marché ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio, Formule 1) milieu (Novotel, Mercure), haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Profil de pure player après la cession des activités tickets restaurants ; - Forte position en Asie-Pacifique (23 % du parc hôtelier) ; - Structure financière solide, renforcée par le désendettement en 2012.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Déception dans l'avancée du plan stratégique visant à porter à 80 %, d'ici 2015, la part des hôtels gérés en contrat de management ou en franchise ; - Forte rotation des équipes de direction, le président Denis Hennequin ayant été remplacé en avril 2013, deux ans à peine après son arrivée à la tête du groupe ; - Concurrence accrue des OTAs (Online Travel Agency) dans la réservation des hôtels, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Atonie des RevPars (revenus par chambre) en Europe ; - Lisibilité des résultats limitée par l'importance des éléments exceptionnels liés aux cessions d'actifs non stratégiques, telle la chaîne Motel 6 ; - Absence de dividende exceptionnel au titre de 2012.

Comment suivre la valeur

- Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 chambres par an, restructuration des actifs hôteliers, restructuration du " milieu de gamme " ; - Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Service du dividende ; - Evolution de la gouvernance, Philippe Citerne ayant été nommé président " de transition ", en avril 2013 ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par le fonds Colony/Eurazeo, le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Selon une étude du cabinet KPMG pour Ceto (Cercle d'étude des tour-opérateurs), les performances des tour-opérateurs français se sont de nouveau dégradées l'an passé. Leurs marges brutes ont reculé, passant de 15% en 2011 à 14,5% en 2012. Elles avaient déjà fléchi sur la période 2010-2011. Si les coûts de distribution sont restés assez stables, des efforts importants ont été réalisés pour faire baisser les coûts de structure, essentiellement au niveau de la masse salariale et des frais de publicité et de marketing. De nombreux tour-opérateurs ont mis en place des plans d'économies. Certains d'entre eux ont opté pour des plans sociaux comme TUI France (Nouvelles Frontières...), Pierre et Vacances ou FRAM. L'association Ceto comprend soixante-dix membres, qui ont fait voyager sur 2012 (sur l'exercice allant de novembre 2011 à fin octobre 2012) 7,28 millions de clients. Cela représente 25000 clients de moins en un an, pour un volume d'affaires de 5,28 milliards d'euros quasiment stable (-0,8%). La recette unitaire moyenne a baissé de 10 euros à 726 euros. FTB/ACT/