MICHELIN : près de 60 % du dividende payé en actions

24/06/2013 - 18:07 - Option Finance

(AOF) - Michelin a annoncé que l'option pour le paiement du dividende en actions, ouverte entre le 24 mai et le 11 juin 2013 inclus, avait été retenue par près de 75% des actionnaires. La conversion du dividende en actions s'est faite sur une base nette, c'est-à-dire après les différentes retenues à la source fiscales et/ou sociales. Pour mémoire, l'assemblée générale mixte des actionnaires de Michelin, réunie le 17 mai dernier, avait approuvé le versement d'un dividende de 2,40 euros par action au titre de l'exercice 2012 L'assemblée avait décidé que chaque actionnaire pourrait opter pour le paiement du dividende soit en numéraire, soit en actions nouvelles de la société. Cette opération se traduit par la création de 4,46 millions d'actions nouvelles (soit 2,5 % du capital) dont la livraison et l'admission à NYSE Euronext Paris sont intervenues le 24 juin 2013. Ces actions nouvelles, qui portent jouissance au 1er janvier 2013, sont immédiatement assimilées aux actions ordinaires composant le capital social de Michelin. A l'issue de l'opération, le capital social est ainsi composé de 187 024 562 actions au nominal de 2 euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des pneumatiques, à peu à près à égalité avec Bridgestone et Goodyear (autour de 15 % du marché chacun) avec une rapide montée en puissance dans les économies émergentes ; - Chiffre d'affaires équilibré entre tourisme (52 %), poids lourds (31 %) et spécialités (17 %) ; équilibre également géographie, avec une part du CA quasi égale entre Amérique, Europe, et reste du monde ; - Activité réalisée aux trois quarts sur le marché des pneus de remplacement, moins cyclique que la " première monte " et moins sensible à la santé des constructeurs automobiles ; - Positionnement différenciant sur le pneu de spécialités (aéronautique, agriculture, génie civil, mines, deux roues de compétition) et montée en gamme avec le pneu " premium ", deux fois plus margé que le pneu classique ; - Forte capacité de recherche et d'innovation, y compris dans les process de production, avec une forte automatisation dans les sites industriels européens ; - Préservation des marges et politique de prix très réactive aux fluctuations des prix de matières premières ; - Redéploiement de la base de production industrielle dans les pays émergents ; - Situation financière plus solide que celle de ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- Exposition au marché automobile européen, très déprimé, et à la cherté de l'euro ; - Faible visibilité dans l'activité poids lourds ; - Risque d'émergence de nouveaux acteurs globaux issus des pays en croissance, notamment asiatiques - Société en commandite par actions, statut juridique peu apprécié par les investisseurs car il bloque toute tentative d'OPA ; - Faible valorisation boursière chronique liée à ce verrouillage du capital et à la faible génération de cash flows destinés aux investissement de capacités pour accompagner la montée en gamme.

Comment suivre la valeur

- Performances de la " première monte " étroitement liées à celles du marché automobile mondial et activité de remplacement sensible au taux de chômage ; - Diminution de la sensibilité au cours du caoutchouc naturel (1/3 des achats), aux noirs de carbone et aux matières premières dérivées du pétrole (40 % des achats) grâce à la moindre dépendance aux fournisseurs (" in-house solutions ") ; - Evolution de la compétitivité des sites français qui devrait s'améliorer avec la signature d'accords sociaux d'aménagement du temps de travail ; - Evolution des parts de marché en Chine où le groupe a investi 1,2 MdEUR dans une usine dans la zone de Shenyang ; - Utilisation du programme d'investissement de 2 MdsEUR en 2013, focalisé sur de nouvelles capacités de production dans les nouveaux marchés ; - Evolution de la gouvernance sous la pression des investisseurs anglo-saxons, peu familiers du statut de commandite.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

De nombreux défis attendent les équipementiers qui souhaitent s'implanter en Chine. En premier lieu, ils doivent parvenir à suivre la croissance du marché, qui devrait atteindre environ 9% chaque année d'ici à 2016. Valéo prévoit ainsi d'agrandir trois usines et d'en construire quatre cette année. Disposer de moyens financiers suffisants est pour cela indispensable. L'autre challenge consiste à étoffer ses équipes, avec un taux de rotation du personnel de l'ordre de 10%. Plastic Omnium souhaite avoir une équipe de management chinoise plus développée d'ici à cinq ans. Enfin, coopérer davantage avec les constructeurs chinois (comme Geely, Chery, SAIC, Great Wall, ou FAW, etc.), est un autre challenge. FTB/ACT/