LVMH : Delphine Arnault, de Dior à Luis Vuitton

25/06/2013 - 13:01 - Option Finance

(AOF) - LVMH a officialisé la nomination de Delphine Arnault, 38 ans, au poste de directrice générale adjointe de Louis Vuitton, la principale marque du groupe de luxe. Membre du comité de direction de Dior depuis 2001, elle occupait le poste de directrice adjointe de la maison de couture depuis 2008. La fille aînée de Bernard Arnault prendra ses fonctions début septembre et supervisera la totalité des activités produits de la maison Vuitton, actuellement en proie à une forte décélération de ses ventes et qui tente de se repositionner sur le très haut de gamme.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- -Leader mondial du luxe, notamment dans le champagne et le cognac et dans la maroquinerie, l'un des leaders mondiaux dans les parfums et les cosmétiques (Dior, Givenchy, Guerlain, Kenzo) et le numéro trois dans la joaillerie et l'horlogerie (Bulgari, Tag Heuer, Dior et Hublot); - Positions concurrentielles très solides avec des marques fortes (Louis Vuitton, Dior, Givenchy et Guerlain) ; - Louis Vuitton : leader mondial incontesté, au taux de croissance et à la rentabilité exceptionnels ; - Dynamisme des vins et spiritueux, les ventes de champagne en Asie compensant la morosité européenne, celles de cognac étant en forte hausse en Chine et aux Etats-Unis ; - Contrôle étroit des canaux de distribution avec un réseau mondial composé de DFS, Miami Cruise, Sephora et le Bon Marché qui profite du tourisme en Asie ; - Croissance soutenue par le dynamisme de la zone Asie : 15 % du CA en Grande Chine (Chine Continentale, Hong Kong et Macao) ; - Marge opérationnelle régulièrement supérieure à 20 % ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité à la parité euro-dollar et euro-yen qui peut contraindre le groupe à relever le prix de ses articles en monnaie locale, en cas de cherté de l'euro ; - Maroquinerie et montres & joaillerie très sensibles à la dégradation de la conjoncture ; - Défi : reconquête des parts de marché perdues en horlogerie par Bulgari ; - Cherté de la valeur en Bourse, de plus en plus arbitrée en faveur de Gucci, Richemont ou Swatch ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Corrélation de l'activité aux flux touristiques et forte saisonnalité des ventes traditionnellement élevées en fin d'année ; - Retour à une croissance plus forte de la maroquinerie et de l'horlogerie ; - Eventuelles acquisitions en 2013 ; - Risque de pourrissement après l'entrée, à l'automne 2010, à hauteur de plus de 20 %, dans le capital d'Hermès à laquelle sont hostiles les actionnaires familiaux ; - Incertitudes à lever sur le remplacement à la tête de Louis Vuitton, début 2013, d'Yves Carcelle par Jordis Constans ; - Incertitudes sur l'avenir capitalistique du groupe familial (46,5 % du capital, directement et indirectement et 62,4 % des droits de vote) dont le président prépare la transmission.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/