AEROPORTS DE PARIS : Vinci et Predica sur les rangs

27/06/2013 - 08:22 - Option Finance

(AOF) - Le groupe de construction et de concessions Vinci et Predica, la filiale d'assurances du Crédit Agricole, sont chacun candidats au rachat d'un bloc de 9,5% du capital d'Aéroports de Paris (ADP) mis en vente par l'Etat, rapporte ce matin L'Agefi. Les offres fermes de rachat doivent être déposées vendredi matin au plus tard et le nom du ou des vainqueurs devrait être dévoilé dans les jours suivants, a précisé le quotidien économique. Un bloc de 9,5% d'ADP vaut quelque 680 millions d'euros au cours de mercredi soir, a calculé Reuters. Selon l'Agefi, Vinci, déjà actionnaire d'ADP à hauteur de 3,3%, pourrait profiter de cette mise aux enchères pour se renforcer et obtenir un siège au conseil d'administration. Predica viserait pour sa part "du rendement annuel récurrent et vraisemblablement destiné à augmenter dans les prochaines années".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième groupe aéroportuaire européen après British Airports Authority, premier européen pour le fret et le courrier et propriétaire et opérateur de Paris-Charles-de Gaulle, Paris-Orly and Paris-Le Bourget ; - Modèle économique résilient basé sur la première destination touristique mondiale, la France, et le hub aérien (plate-forme de correspondances) le plus puissant d'Europe ; - Bonne diversification des activités avec les commerces et l'immobilier comme axes de développement importants ; - Après la modernisation de Roissy, lancement des investissements à Paris-Orly, avec le Terminal sud en janvier 2013 ; - Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d'Amsterdam) et La Poste pour le fret ; - Très forte redistribution des résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance du trafic aérien, lui-même lié à la conjoncture économique (actuellement défavorable), aux grèves, aux intempéries ou phénomènes naturels ; - Environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant par les analystes ; - Incertitudes sur l'indemnisation qui serait versée à ADP, actionnaire à 38 % du premier opérateur turc TAV, en cas de construction d'un troisième aéroport à Istanbul ; - Possibilité de contentieux avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Très forte corrélation au PIB français et à la santé financière des compagnies aériennes ; - Evolution du cadre réglementaire, avec notamment le projet " d'association des collectivités locales à la gouvernance des aéroports d'intérêt national " ; - Renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat ; - Valeur de rendement jouissant d'un statut défensif dans le secteur cyclique des transports; - Possible évolution de l'actionnariat à terme, l'Etat détenant directement 52,1 % du capital, et le Fonds stratégique d'investissement 8 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars). FTB/ACT/