SAFT lance un avertissement sur résultats

05/07/2013 - 08:27 - Option Finance

(AOF) - Saft a annoncé que ses ventes du deuxième trimestre 2013 avaient été stables par rapport au deuxième trimestre 2012. Par conséquent, le chiffre d'affaires du premier semestre 2013 est en ligne avec celui de l'exercice précédent, la division Industrial Battery Group ayant enregistré une croissance de ses ventes alors que la division Specialty Battery a connu un ralentissement, a indiqué le leader mondial de la conception et de la production de batteries de haute technologie pour l'industrie. Compte tenu de la performance réalisée au premier semestre, Saft prévoit désormais un chiffre d'affaires annuel 2013 dans le bas de la prévision communiquée en février dernier. En raison des succès commerciaux enregistrés au premier semestre 2013, le chiffre d'affaires du second semestre sera en forte croissance. Par ailleurs, Saft confirme son objectif de vente de 120 millions d'euros en 2013 pour les batteries Li-ion. La rentabilité du premier semestre 2013 a été affectée par le niveau global des ventes, un mix produits défavorable mais aussi une augmentation des frais de R&D et de dépenses commerciales destinées à soutenir la croissance. Ainsi, Saft anticipe désormais que sa marge d'EBITDA pour l'année 2013 s'établira entre 90 et 95 millions d'euros, une meilleure rentabilité étant attendue de la croissance des ventes au second semestre. De plus amples informations seront communiquées lors de la présentation des résultats semestriels, le 24 juillet prochain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

SAFT GROUPE

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie " nickel-cadmium " et " lithium ", destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d'énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %); - Savoir-faire historique et forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d'affaires; - 60 % des ventes " customisées " dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ; - 20% du CA dans les pays émergents ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Marge de manoeuvre financière pour nouvel axe de développement.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Profil " late cyclical " (bénéficie en dernier de la reprise économique) ; - Impact des nouveaux axes stratégiques encore difficile à chiffrer et importants investissements à prévoir ; - Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables ; - Sensibilité au secteur de la défense, soumis aux coupes budgétaires ; - Pertes encore significatives des nouveaux sites dédiés aux batteries li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde où a été acquise une usine début 2013 ; - Dépendance du marché du stockage des énergies renouvelables aux subventions publiques et interrogations sur le potentiel de croissance de ce segment.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et deux avertissements sur résultats en 2012 ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Forte sensibilité à l'annonce de contrats, notamment dans les batteries lithium-ion qui devraient tirer la croissance en 2013 ; - Après un début d'année poussif, réalisation des prévisions de chiffre d'affaires et de rentabilité (630 à 650 MEUR de revenus et 102 à 106 MUSD d'EBITDA) ; - Interrogations sur le programme militaire américain JLTV, utilisateur de batteries Li-ion, pour l'instant utilisateur de prototypes ; - Valeur spéculative, en raison d'un flottant de 97,3 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/