ALTRAN : le management prend une participation indirecte au capital

05/07/2013 - 09:50 - Option Finance

(AOF) - Altran Technologies a annoncé que les membres du comité exécutif se sont associés, directement et indirectement, au sein de la société Altimus qu'ils contrôlent pour prendre une participation minoritaire de 2,4 % au capital d'Altrafin Participations, société actionnaire de référence d'Altran Technologies et contrôlée par les fonds Apax. " Le comité exécutif manifeste ainsi sa confiance et son engagement dans la stratégie de développement du groupe ", a souligné le spécialiste de la R&D externalisé. Ce dernier a précisé qu'Altimus était une société par actions simplifiée dirigée par Philippe Salle, PDG d'Altran. Dans cette optique, les membres du comité exécutif d'Altran Technologies ont informé l'AMF agir de concert avec Altrafin Participations qui, elle-même, agit déjà de concert avec les deux fondateurs du groupe, Hubert Martigny et Alexis Kniazeff (et sa famille). Les actionnaires appartenant à ces concerts détiennent ensemble au 4 juillet 2013 des actions Altran Technologies représentant 23,9 % du capital de la société et 27,6 % des droits de vote.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services de conseil en innovation dont les 16000 consultants-ingénieurs mènent les projets R&D pour les clients, en France (51 % du chiffre d'affaires), Europe du nord (25 %), Europe du sud (21 %) et reste du monde (3 %) ; - 72 % du chiffre d'affaires réalisé dans le conseil en innovation avec un portefeuille de clientèle équilibré entre l'énergie et les sciences de la vie (26 % des ventes), l'aérospatial, la défense et le ferroviaire (26 %), l'automobile et les transports (17 %), les télécoms-médias (19 %) puis la finance et le secteur public (12 %) ; - Croissance des facturations en Europe hors de France, dans les marchés en croissance - Europe du nord et Allemagne où le groupe est numéro 5 après l'acquisition de IndustrieHansa en février 2013 ; - Positionnement sur un marché structurellement porteur à long terme (hausse des budgets R&D et du taux d'externalisation), notamment dans le " cloud computing " (hébergement des données hors de l'entreprise et livraison de ces dernières par Internet) ; - Amélioration de la situation financière grâce au remboursement anticipé, en avril 2013, des Oceane, converties en quasi-totalité en actions ; - Retour en 2013 au versement d'un dividende.

Les points faibles de la valeur

- Concurrence des SSII et des grands groupes de conseil dans les activités historiques -organisation et systèmes d'information ; - Trop forte exposition à la France où la récession économique pèse sur l'activité ; - Exposition aux secteurs bancaires, publics et automobile ; - Recul en début d'année du taux de facturation.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du secteur à la maîtrise des charges d'exploitation, composées essentiellement des salaires : suivre l'évolution des effectifs, du temps de mission des consultants et du taux d'intercontrat ; - Poursuite du plan stratégique 2012-2015 : une offre donnant la priorité aux solutions PLM ou " management du cycle des produits " et aux " solutions intelligentes " ; un chiffre d'affaires qui devra atteindre 2 MdEUR en 2015, par croissance interne et, pour 100 à 150 MEUR, par acquisitions, en Allemagne, Inde, Royaume-Uni et Scandinavie ; une amélioration de la rentabilité ; - Exécution de l'incorporation de IndustrieHansa ; - Réussite des mesures d'amélioration adoptées début 2013 pour redresser le taux de facturation ; - Développement en Asie avec l'implantation récente en Malaisie, le déploiement de nouvelles équipes en Inde et la création d'une joint-venture en Chine ; - Société contrôlée à hauteur de 29 % des actions et 33 % des droits de vote par les fondateurs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le secteur est en pleine mutation comme le souligne le choix du syndicat, le Syntec numérique, de rebaptiser les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) en Entreprises de Services du Numérique (ESN). Ce changement a pour objectif de prendre en compte la révolution numérique en cours et l'évolution des business models. Les intervenants sont soumis à une pression croissante sur les prix et à l'arrivée sur le marché de nouveaux entrants spécialistes du digital. L'acquisition récente d'Alti par le numéro un indien Tata Consulting Services (TCS) souligne toutefois l'attrait du marché français pour les acteurs internationaux. Les grandes SSII françaises s'engagent, elles, dans des opérations de consolidation, comme c'est le cas de GFI Informatique qui a repris Thalès Services Cognitis en 2012. FTB/ACT/