VEOLIA ENVIRONNEMENT dévoile une nouvelle organisation

09/07/2013 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - Dans le cadre de la transformation de Veolia Environnement, le PDG Antoine Frérot a dévoilé la nouvelle organisation du groupe. Celle-ci repose sur deux avancées : l'intégration des activités Eau et Propreté par pays sous l'autorité d'un dirigeant unique et la création de deux nouvelles directions fonctionnelles, l'une dédiée à l'Innovation et aux Marchés, l'autre à la Technique et à la Performance. Le groupe est désormais piloté selon neuf zones géographiques regroupant l'ensemble de ces pays et placées sous la responsabilité opérationnelle du Directeur des opérations, François Bertreau. Veolia Environnement précise que la direction Innovation et Marchés a pour mission de développer le marketing groupe et de piloter la R&D afin d'accélérer l'évolution des activités et des business modèles du groupe. Cette direction a été confiée à Laurent Auguste, précédemment Directeur général Veolia Eau Amérique du Nord, qui reporte à Antoine Frérot. La direction Technique et Performance est, elle, en charge de l'animation de la performance opérationnelle, de la mise en place et du respect des standards, des benchmarks et des actions de retour à la performance. Elle est dirigée par Claude Laruelle, précédemment Directeur des opérations de Veolia Eau en Chine, qui reporte à François Bertreau. Filiale de Veolia Environnement et EDF dirigée par Franck Lacroix, Dalkia conserve de son côté son organisation actuelle, mais a vocation à intégrer le même schéma organisationnel à terme. " Cette nouvelle organisation va nous permettre d'accélérer sa transformation et la mise en oeuvre de sa stratégie de croissance rentable. Nous allons être désormais plus agiles, plus compétitifs, renforcés sur le plan de l'innovation et de l'approche marketing. Nous pourrons ainsi mieux répondre aux besoins de nos clients industriels et collectivités publiques sur nos trois métiers : l'eau, la propreté et l'énergie ", a commenté le PDG de Veolia Environnement Antoine Frérot.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services à l'environnement - eau pour 41 % du chiffre d'affaires, propreté pour 31 % et énergie pour 26 % ; - Présence forte à l'international; - 3 grands moteurs de croissance : urbanisation, gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Belle résistance des activités d'énergie ; - Relèvement du plan d'économies à 750 MEUR, contre 470 MEUR initialement, d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Perte de confiance des investisseurs à l'égard du plan de restructuration " Convergence " lancé fin 2011 et sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs (eau régulée au Royaume-Uni, déchets solides aux Etats-Unis...) et l'émission d'emprunts perpétuels ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Réussite et coût social, encore non chiffré, du plan de restructuration ambitieux annoncé en mai 2013 : réorganisation du groupe par pays et non plus par divisions - eau, déchets, énergie -, mutualisation des fonctions supports -achats, marketing et systèmes d'information, et recentrage de l'activité ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Renforcement de l'activité dans les zones à forte croissance, avec un objectif de 50 %, mais non daté ; - Capacité à faire accepter son plan social dans le secteur de l'eau en France ; - Retrait progressif du capital de Veolia Transdev (Transport) au profit de la Caisse des Dépôts ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", le premier actionnaire étant la Caisse des Dépôts (9,3 % du capital).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/